Ohne Kreislaufwirtschaft kein Netto-Null

Dass es diese Neuerungen braucht, ist mit Blick auf den Stand der Kreislaufwirtschaft in der Schweiz klar: Erst zwölf Prozent der hiesigen Unternehmen haben zirkuläre Geschäftsaktivitäten substanziell verankert und weniger als sieben Prozent der eingesetzten Rohstoffe kommen heute aus Quellen wie dem Recycling, über 93 Prozent also weiterhin aus Primärquellen. Das ist vor allem bedenklich, wenn man sich bewusst macht, dass die Kreislaufwirtschaft auf diesem Weg zu Netto-Null ein zentraler Hebel ist: 22 Prozent der inländischen Emissionen könnten durch geschlossene Kreisläufe eingespart werden.

Positiv stimmt, dass es in der Schweiz bereits heute Unternehmen gibt, die zirkuläre Produkte und Services parallel zum bestehenden Angebot einführen – und solche, die die Kreislaufwirtschaft zum Kern des Businessmodells erklärt haben. Drei Praxisbeispiele von swisscleantech-Mitgliedern zeigen die diversen Ansätze auf:

1. Upcycling und Reparatur

FREITAG stellt bereits seit Jahrzehnten aus ausgedienten Lastwagenplanen Rucksäcke her und spart so grosse Mengen an wertvollen Ressourcen. Dank umfangreichem Reparaturservice bleiben ihre Produkte zudem jahrelang im Umlauf.

2. Product-as-a-Service

V-ZUG bietet gewisse Geräte im «Product-as-a-Service»-Modell an – mieten statt kaufen also. Dadurch, dass das Unternehmen weiterhin Besitzer des Gerätes bleibt, designt es dieses auch möglichst langlebig. Und am Ende der Nutzung kann es zum Beispiel eine Waschmaschine zurücknehmen, die wiederverwendbaren Teile ausmontieren und in neue Geräte einbauen.

3. Multi-Life-Konzept

KYBURZ hat für die gelben Dreiräder der Post ein Multi-Life-Konzept umgesetzt: Erreicht ein Fahrzeug einmal sein Lebensende, wird es zurückgenommen, wiederaufbereitet und erneut eingesetzt. Hat auch dieses Fahrzeug ausgedient, wird die Batterie als stationärer Batteriespeicher eingesetzt. Dann wird die Batterie schliesslich so rezykliert, dass ein Grossteil der Rohstoffe zurückgewonnen werden kann.

Diese Vorreiterunternehmen machen Mut. Doch die Zahlen zeigen klar, dass der Übergang zur Kreislaufwirtschaft deutlich beschleunigt werden muss. Ansonsten rückt das Netto-Null-Ziel in weite Ferne.

Dieser Beitrag erschien ursprünglich im GEO als Teil der Beilage Innovation Made in Switzerland.

Bien renforcer la biodiversité – Commentaire de l’initiative biodiversité

La biodiversité est un bien important qui doit être protégé. Les avis divergent quant à la contribution de l’initiative biodiversité dans ce domaine. La formulation de l’initiative – conformément à l’objectif de toute constitution – est très générale : selon la lecture qui en est faite, l’initiative est donc une déclaration générale qui doit être concrétisée – ou bien la fin de l’agriculture en Suisse et un frein considérable au développement de la production d’énergie renouvelable.

Les opposants à l’initiative concluent ainsi du texte de l’initiative que 30 % des surfaces agricoles suisses devraient à l’avenir être gelées pour préserver la biodiversité. Cette conclusion est tout à fait excessive et illustre bien le problème de l’initiative. Cet objectif ne fait en effet pas partie de l’initiative, il s’agit de la recommandation des scientifiques pour favoriser la biodiversité en Suisse. La Suisse présente des déficits considérables en matière de biodiversité parce qu’on ne prend pas suffisamment de mesures dans ce domaine. L’initiative en tant que simple déclaration de la nécessité de protéger la biodiversité n’est pas nécessaire car cette obligation découle déjà à l’heure actuelle de la Constitution.

Le bon moyen de renforcer la biodiversité en Suisse ne consiste donc pas à inscrire un nouvel article dans la Constitution, il faut en revanche prendre conscience de l’enjeu et s’engager à agir résolument pour protéger la biodiversité. Le Parlement doit fixer les bases légales nécessaires – un article de la Constitution qui ferait double emploi ne serait guère utile.

Il faut agir maintenant : dans son rapport sur la biodiversité en Suisse de 2023, l’Office fédéral de l’environnement constate que globalement 50 % des biotopes – et notamment les biotopes aquatiques – sont menacés. Il n’est pas question ici de la perte d’espèces isolées mais de la perte à grande échelle d’écosystèmes entiers.

«Tous les indicateurs montrent que la biodiversité continue de décliner en Suisse. Cet état des lieux n’est pas le résultat d’un unique rapport mais d’un consensus scientifique. Les efforts [actuels] ne sont pas suffisants pour stopper le recul observé. »

Loïc Pellissier
professeur des écosystèmes et de l’évolution des paysages, ETH Zürich
dans le Tagesanzeiger du 27.7.2024

C’est pourquoi swisscleantech a défendu activement un contre-projet indirect lors du traitement parlementaire de l’initiative. Celui-ci aurait comporté des objectifs et des mesures, concrets et mesurables – ce qui aurait véritablement favorisé la biodiversité en Suisse. Malheureusement, le Parlement a fait couler ce projet de loi, d’où la votation sur l’initiative le 22 septembre. Une déception amère et une défaillance des institutions politiques vu l’urgence du problème.

Cela ne change toutefois rien à l’évaluation critique de l’initiative populaire. swisscleantech n’y apporte tout de même pas son soutien. Outre les doutes mentionnés quant à son utilité, nous ne comprenons pas que la même initiative inclut également la protection des monuments historiques et la protection du paysage. Il est clair que ces deux domaines requièrent plus de dialogue et de volonté de parvenir à des compromis afin de garantir un approvisionnement en énergie stable et durable.

Le paysage et les bâtiments ont toujours subi des changements – ces changements perturbent surtout le regard. Compte tenu des enjeux existentiels liés à la crise climatique, cette dimension principalement esthétique doit passer au second plan.

Concernant la biodiversité, il faut aussi faire des choix intelligents. Son importance est essentielle pour l’économie : notre production alimentaire actuelle serait quasiment impossible sans la pollinisation par de multiples insectes, la contribution de forêts suisses saines est importante pour la santé de la population. Plus encore : une protection renforcée des paysages pourrait même porter atteinte aux efforts en faveur de la biodiversité, les oppositions à l’énergie éolienne pourraient par exemple accroître la pression sur les derniers cours d’eau.

En conclusion : pas de soutien à l’initiative, mais oui à l’action ! Le plan d’action pour la biodiversité doit être résolument mis en œuvre avec des objectifs clairs au niveau de la loi.

Pourquoi nous avons besoin d’un accord sur l’électricité avec l’UE

Cette semaine marque le 25e anniversaire de la conclusion des Accords Bilatéraux avec l’UE. Alors que des accords séparés ont été négociés et signés dans de nombreux secteurs, il n’en existe toujours pas dans celui de l’électricité. Les négociations sur un accord sur l’électricité ont démarré en 2007 à la suite d’un blackout généralisé en Italie et de la prise de conscience du fait que le manque de coordination et la tenue à l’écart de la Suisse représentaient un risque majeur pour le système électrique européen. Au cours des dix-sept années qui se écoulées depuis le premier round de négociations, le marché intérieur européen de l’électricité n’a cessé de se développer, et à chaque étape d’approfondissement de ce marché le fossé entre la Suisse et l’UE s’est élargi.

Un écart dangereux entre les marchés de l’électricité

L’écart croissant entre les deux marchés de l’électricité recèle des risques et est coûteux. Nos infrastructures électriques sont axées depuis les années soixante sur l’interconnexion et la coopération internationales. Le réseau de transport suisse est relié à l’étranger par plus de quarante lignes électriques et nos centrales hydroélectriques flexibles sont dimensionnées pour les échanges transfrontaliers. Grâce à cette intégration dans le marché européen de l’électricité, notre approvisionnement en électricité est devenu plus sûr et moins cher, mais aussi plus dépendant des évolutions dans l’UE. Si ces évolutions ne tiennent pas compte de nos intérêts, le système suisse ne pourra plus être exploité de manière optimale.

La Suisse, en tant qu’État tiers, est pratiquement exclue de tous les mécanismes de marché et mesures visant à garantir la sécurité de l’approvisionnement. Cela concerne en particulier les échanges internationaux d’électricité qui se sont développés et ont été améliorés en permanence depuis 2015. Depuis 2018, les échanges transfrontaliers de court terme se font sans la Suisse. L’exclusion de la Suisse de certaines plateformes d’échanges européennes, qui servent à assurer la stabilité du réseau de transport, est particulièrement pénalisante. Et d’autres désagréments pourraient survenir bientôt lorsque la règle dite des 70 % entrera en vigueur dans l’UE en 2025. Cette règle stipule que les États membres devront réserver au moins 70 % de leurs capacités de transport transfrontalières pour les échanges dans le marché intérieur. Les conséquences pour la Suisse ne sont pas claires, mais dans le pire des cas cela pourrait entraîner des limitations à l’exportation et à l’importation. Le gestionnaire de réseau de transport suisse Swissgrid met donc en garde, avec de plus en plus d’insistance, contre les risques auxquels le réseau électrique suisse serait exposé en cas d’absence de coordination avec nos voisins européens.

Réduire les risques et les coûts

Un accord sur l’électricité permettrait de réduire significativement les risques. L’intégration des infrastructures électriques suisses dans le réseau interconnecté européen s’appuierait sur une base juridique solide et garantirait leur usage sûr et efficace. Cela simplifierait les échanges transfrontaliers d’électricité et réglerait la collaboration entre les administrations et les organes. Après de longues années de négociations, la volonté politique de conclusion rapide d’un accord est là, et quasiment aucun expert n’en conteste l’urgence. Au sein de l’Union européenne, personne n’est prêt à sacrifier pour cela les principaux fondamentaux de la communauté. Cela vaut aussi bien pour la Commission européenne que pour les États membres directement concernés – en particulier l’Italie et l’Allemagne. C’est pourquoi il convient de clarifier rapidement les questions institutionnelles liées au développement des relations bilatérales entre la Suisse et l’UE.

L’ouverture du marché de l’électricité, une condition indispensable

Quelles que soient les avancées de la Suisse sur cette importante question, nous devons trouver chez nous des majorités politiques pour l’ouverture complète du marché de l’électricité. Sinon, il manquera une condition indispensable à la conclusion d’un accord sur l’électricité. swisscleantech demande donc depuis longtemps que l’accès au marché libre de l’électricité soit ouvert à tous les consommateurs d’électricité et qu’une discrimination de longue date soit ainsi supprimée. Cela ouvrirait la voie à un accord sur l’électricité, lequel est extrêmement important pour la sécurité de l’approvisionnement de notre pays.

Dialogue swisscleantech 2024 – c’était le rendez-vous annuel de l’économie climat compatible

C’est avec plaisir que nous repensons au Oui à la loi sur la protection du climat de l’été dernier, lorsque la Suisse a inscrit l’objectif zéro net d’ici 2050 dans la loi – une première mondiale. La conférence de l’ONU sur le climat de Dubaï à la fin 2023 ou les délibérations décevantes sur la loi sur le CO2 d’ici 2030 en mars 2024 ont montré une fois de plus qu’en matière de politique climatique, il est bien plus facile de se mettre d’accord sur un objectif que sur les mesures à prendre. Les politiques, en Suisse comme dans le reste du monde, continuent de manquer d’ambition s’agissant des mesures qui permettraient d’atteindre zéro net en temps voulu.

Un bilan politique positif – mais il y a encore beaucoup à faire

« De plus en plus d’entreprises considèrent que la mise en œuvre de l’objectif zéro net ainsi qu’une politique climatique ambitieuse offrent de nombreuses opportunités économiques. Le nombre de nos adhérents a plus que triplé ces dernières années – des entreprises de toutes les branches, leaders de leur secteur, travaillent avec nous. Ces entreprises doivent être mieux entendues par les responsables politiques. » C’est par ces mots que Fabian Etter, co-président de swisscleantech, a ouvert l’événement annuel. Depuis le Oui à la loi sur la protection du climat, les conditions-cadre politiques sont devenues plus difficiles au niveau des mesures, notamment à cause des délibérations décevantes sur la loi sur le CO2, mais également parce que les priorités ont changé au Parlement après les élections d’octobre 2023. Après l’acceptation de la loi sur l’électricité à une large majorité le 9 juin, swisscleantech tire tout de même un bilan positif des 12 derniers mois.

Six recommandations pour agir à l’adresse des responsables économiques et politiques

Le fait que les politiques, malgré des crises manifestes et des objectifs ambitieux, manquent d’énergie pour mettre des mesures en œuvre, a constitué le point de départ de l’intervention de Maren Urner (professeure, neuroscientifique et autrice). Elle a opposé à des stratégies de pouvoir et des modes de pensée politiques dépassés un nouveau modèle de pensée « dynamique » qui nous fait passer de la simple réflexion à la résolution des problèmes. Christian Zeyer (co-directeur de swisscleantech) a pris la balle au bond et formulé six recommandations pour agir à l’adresse des responsables économiques et politiques suisses :

  1. Le CO2 a besoin d’un juste prix
    Ce prix est nettement plus élevé que le prix actuel et nécessite une meilleure redistribution, surtout plus transparente, afin d’être mieux accepté par la population.
     
  2. Équilibre entre la protection et l’utilisation de la biodiversité
    Le rapport entre l’utilisation de surfaces pour la production d’énergie et la protection de la biodiversité doit être optimal.
     
  3. Permettre une mobilité sans CO2
    De meilleures conditions-cadre pour développer les bornes de recharge sont la clé de la mobilité décarbonée. La simplification de l’accès aux bornes de recharge domestiques pour les locataires et les propriétaires par étage, adoptée récemment par le Conseil national, est un pas important dans la bonne direction.
     
  4. Des conditions plus attractives pour l’élimination du CO2
    C’est essentiel pour atteindre notre objectif zéro net. Les entreprises, qui sont des précurseurs et investissent dès maintenant, contribuent à un changement d’échelle de cette industrie.
     
  5. Modèles économiques circulaires
    À l’avenir, un grand nombre de modèles économiques seront circulaires. Pour garantir la sécurité de planification et d’investissement, une mise en œuvre rapide de la révision de la loi sur la protection de l’environnement est nécessaire.
     
  6. Chaînes d’approvisionnement durables
    Pour des chaînes d’approvisionnement durables, il faut des normes relatives à l’empreinte carbone des produits et un secteur public qui montre la voie en matière d’achats.
     

Atteindre l’objectif zéro net grâce à des coopérations

Neuf sessions par petits groupes ont permis, à l’aide d’exemples pratiques, d’approfondir l’importance des coopérations comme levier pour atteindre zéro net. Les solutions pouvant être apportées sur différents dossiers prioritaires de swisscleantech, notamment les stratégies climatiques des entreprises, l’économie circulaire, la biodiversité ou l’élimination du CO2, ont été discutées. Les conclusions de nombreuses sessions allaient dans le même sens : des partenariats non conventionnels, des alliances transpartisanes et des coopérations entre l’économie, la science, la politique et les ONG accéléreront de manière décisive la réalisation de l’objectif zéro net.

Trois projets pionniers d’adhérents de swisscleantech ont montré concrètement à quoi doit ressembler ce type de partenariats en Suisse : les partenariats intersectoriels de Zürcher Kantonalbank & neustark pour l’élimination du CO2, de V-ZUG & Thommen Group dans le domaine de l’économie circulaire ou de Green et Energie 360° sur la question de l’utilisation des rejets de chaleur ont montré clairement que l’économie emprunte de nouvelles voies innovantes en matière de décarbonation. S’en tenir aux modèles de pensée anciens, souvent linéaires, ne suffira pas si la Suisse veut atteindre l’objectif zéro net en temps voulu.

Sans un approvisionnement en électricité sûr, pas de décarbonation

À la fin de l’événement, le conseiller fédéral Albert Rösti a bien résumé la situation; swisscleantech pense également qu’en plus de coopérations larges et innovantes, d’une amélioration des conditions-cadre réglementaires et d’incitations appropriées, il faut aussi beaucoup plus d’électricité renouvelable en Suisse pour que la décarbonation de l’économie et de la société puisse progresser. Le Oui à la loi sur l’électricité a été une étape essentielle.

Stellungnahme zu Anforderungen an systemrelevante Unternehmen

Das Ziel dieser Bestrebung muss es sein, die Stromversorgung auch im Fall ausserordentlicher Marktentwicklungen sicherzustellen und Dominoeffekte zu vermeiden, welche durch den unkontrollierten Ausfall eines Stromversorgungsunternehmens entstehen könnten. Die vorliegende Vorlage wird diesem Anspruch nicht gerecht und schiesst weit über das Ziel hinaus.

Unverhältnismässiger Aufwand

Die Vorgaben zum Risikomanagement, zur Liquidität und zum Eigenkapital der als systemrelevant eingestuften Unternehmen greifen tief in die unternehmerischen Freiheiten ein. Im Verhältnis zur möglichen Stärkung der Versorgungssicherheit ist weder dieser Eingriff noch der hohe administrative Aufwand zur Erfüllung der Vorgaben gerechtfertigt. Auch müsste bei sehr starren Liquiditäts- und Eigenkapitalvorgaben allenfalls zusätzliches Kapital beschafft und vorgehalten werden. Dieses Kapital kostet und kann beispielsweise nicht in den Ausbau erneuerbarer Energien investiert werden. Die umfangreichen Berichterstattungspflichten und Prüfungen würden ausserdem zu hohem Kontrollaufwand und Kosten bei der Elcom führen. Entsprechend kommt swisscleantech zum Schluss, dass der Aufwand und die Kosten für die Umsetzung der vorgeschlagenen Vorgaben unverhältnismässig sind.

Keine Vorgaben zum Eigenkapital

Vorgaben für das Eigenkapital erachten wir als unnötig. Die Energiebranche ist nicht mit dem Bankensektor vergleichbar. Stromproduzenten und -versorger haben andere Geschäftsaktivitäten und Risiken, insbesondere sind sie durch das Eigentum z.B. von Stromproduktionsanlagen einem deutlich geringeren Risiko eines unvorhersehbaren und schnellen Abflusses von Eigenkapital ausgesetzt. Wie in den letzten Jahren gesehen, bestehen die grösseren Risiken bei der Liquidität im Zusammenhang mit dem Stromhandel. Ein allfälliger Liquiditätsengpass ist aber ein temporäres Problem und kann nicht mit einem hohen Eigenkapital behoben werden. Würden dauerhaft tiefe Strompreise zu einer Überschuldung führen, würde genügend Zeit für eine geordnete Abwicklung und Übertragung der Produktionsanlagen bleiben. Die Stromversorgung der Schweiz wäre bei einer Überschuldung einzelner Unternehmen nicht gefährdet. Um dieses Ziel zu erreichen, sollen sich darum die Anforderungen an systemrelevante Unternehmen auf Vorgaben an die Liquidität beschränken.

Zweifelhafter Nutzen für die Volkswirtschaft

Aus volkswirtschaftlicher Perspektive muss der Fokus auf einer stabilen Stromversorgung liegen. Die vorgeschlagenen Massnahmen im Bereich Governance und Überprüfung der Geschäftsrisiken fokussieren jedoch primär darauf, einzelne Unternehmen vor dem Konkurs zu bewahren. Hinzu kommt, dass die Vorlage zu einer Schweizer Spezialregulierung führen würde. Keines der Nachbarländer kennt vergleichbare Vorgaben. Auch die Kompatibilität mit einem Stromabkommen mit der EU erscheint zweifelhaft. Deshalb zweifeln wir insgesamt am Nutzen der vorliegenden Gesetzesänderung und fordern den Bundesrat auf, die Vorlage grundlegend zu überarbeiten.

Fokus auf die Business Continuity

Den bestehenden kurzfristigen Risiken ist mit einem geeigneten Business Continuity Management entgegenzuwirken. Dieses muss insbesondere den Betrieb systemrelevanter Kraftwerke sicherstellen, die für die Versorgungssicherheit der Endverbraucher tatsächlich von Bedeutung sind. Eine entsprechende Vorlage ist zu einem späteren Zeitpunkt vorgesehen. Wie von den direkt betroffenen Unternehmen gefordert, empfiehlt auch swisscleantech, diese Massnahmen ins Zentrum der Bestrebungen des Bundesrates zu stellen.

Sans loi pour l’électricité, pas de zéro net

Les sondages de ces dernières semaines ont montré qu’une nette majorité des votants reconnaît l’importance de la loi pour l’électricité pour la sécurité de l’approvisionnement de la Suisse. Mais comme nous l’avons observé par le passé, nous ne devons pas nous reposer sur les bons résultats des sondages, et nous devons jusqu’au bout inciter tous les partisans et partisanes de la loi pour l’électricité à voter le 9 juin !

Compromis équilibré

La loi sur l’électricité est un compromis équilibré dans lequel le rapport entre l’utilisation pour la production d’énergie et la protection de la biodiversité est optimal. Avec la nouvelle loi pour l’électricité, nous créons les bonnes conditions-cadre pour accélérer de manière plus complète le développement des énergies renouvelables en Suisse. Nous créons également les bonnes incitations pour exploiter tout le potentiel de l’efficacité énergétique et encourager l’innovation et la flexibilité dans le réseau électrique – une clé essentielle pour intégrer sans difficulté et au meilleur coût les énergies renouvelables dans le réseau électrique existant. Toutes ces mesures conduiront à accroître la sécurité de l’approvisionnement en Suisse et réduiront en même temps notre dépendance vis-à-vis des énergies fossiles provenant de l’étranger.

La condition pour réussir la décarbonation

Avec l’acceptation de la loi sur la protection du climat, la Suisse a été le tout premier pays à avoir décidé, dans le cadre d’une votation, d’inscrire un objectif zéro net dans la loi. Pour swisscleantech, une étape essentielle a ainsi été franchie : cet objectif figure déjà depuis 2015 dans la vision de l’association. Il faut maintenant que la Suisse atteigne cet objectif zéro net en temps voulu d’ici 2050 et mette en œuvre les mesures appropriées.

L’un des éléments centraux de ces mesures est la décarbonation résolue et rapide de l’économie, des bâtiments et de la mobilité. En particulier dans le domaine des bâtiments et de la mobilité, cela se fera avant tout par l’électrification – et pour cela nous avons impérativement besoin de plus d’électricité. Selon le scénario, on peut supposer que les besoins d’électricité de la Suisse passeront d’environ 65 TWh aujourd’hui à 90 TWh d’ici 2050. La loi pour l’électricité sera un levier déterminant pour couvrir ces besoins d’électricité supplémentaires. Avec l’objectif de développement des énergies renouvelables de 45 TWh d’ici 2050, inscrit dans la loi, et les mesures qui ont été définies, nous nous rapprochons significativement de ces scénarios. C’est la raison pour laquelle, au-delà de l’Alliance pour un approvisionnement en électricité sûr, nous nous sommes engagés en faveur du Oui à la loi pour l’électricité dans nos webinaires, nos mailings, nos réseaux sociaux et avec le concours d’adhérents énergiques.

Ceux qui prennent au sérieux l’objectif zéro net et veulent parvenir à un approvisionnement énergétique renouvelable et sûr voteront Oui à la loi pour l’électricité le 9 juin !

Initiative pour la responsabilité environnementale : swisscleantech favorable à l’empreinte carbone des produits plutôt qu’à la définition de nouveaux objectifs

Une économie plus durable – ce fut l’objectif de quelques initiatives populaires, comme l’initiative « Entreprises responsables » et l’initiative « Économie verte », qui ont fait l’objet de votations ces dernières années en Suisse avec des résultats variables. Quels sont les enjeux liés à cet objectif ? La législation nationale s’applique au niveau territorial alors que les effets de l’économie suisse s’étendent bien au-delà des frontières du pays – les importations, les exportations et la consommation de la Suisse ont un impact global sur le climat, l’environnement ou les droits humains. La Suisse n’est pas seule à débattre de cette question. L’UE a adopté récemment sa loi sur les chaînes d’approvisionnement dont l’objet est similaire.

« L’initiative pour la responsabilité environnementale » (IRE) déposée en février 2023 par les Jeunes Vert·e·x·s et des ONG alliées pose à nouveau la question de fond de la responsabilité de l’économie suisse au-delà des frontières nationales. Concrètement, l’initiative demande que d’ici dix ans, la Suisse produise et importe de manière à ce que notre environnement puisse supporter la quantité de ressources que nous utilisons ainsi que la pollution que nous rejetons. Selon l’initiative, cela permettra de s’assurer que les limites planétaires seront à nouveau respectées dans les cinq domaines « changement climatique », « perte de la diversité biologique », « consommation d’eau », « utilisation du sol », « apports d’azote et de phosphore ».

Difficulté de mesurabilité & délai de mise en œuvre trop court

Le fait est qu’aujourd’hui, au moins quatre limites planétaires sont déjà dépassées dans le monde (climat, biodiversité, cycles de l’azote et du phosphore et utilisation des sols). Le fait est également que plus de 70 % de notre impact environnemental est dû à la production de biens importés en Suisse. Il faut donc assumer notre responsabilité et définir des mesures. Cela ne résout cependant pas la question de l’application légale, tout comme avec l’initiative pour la responsabilité environnementale : se référer à des limites planétaires s’avère très compliqué. Cela nécessite une méthode de mesure reconnue et un accord international pour la mise en œuvre. Dans la plupart des cinq domaines mentionnés précédemment, cette base fait défaut ; atteindre l’objectif d’ici dix ans n’est par conséquent pas réaliste. La mise en œuvre irait par ailleurs bien au-delà des efforts déployés par l’UE et pèserait d’un poids excessif sur l’économie suisse. Pour ces raisons, swisscleantech rejette cette initiative.

Mesures concrètes – instauration d’une empreinte carbone des produits

Bien que nous rejetions l’initiative, ses préoccupations sont justifiées. En particulier dans le domaine de responsabilité climat, une mise en œuvre est possible grâce à l’Accord de Paris sur le climat – mais l’on peut et l’on doit renforcer nos efforts dans le contexte international. Déterminer l’empreinte carbone des produits (Product Carbon Footprint – PCFP) constitue un pas dans cette direction. Cet outil fait la synthèse de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre qu’un produit génère au cours des différentes phases de son cycle de vie. Des initiatives visant à un instaurer un PCFP sont déjà été mises en œuvre dans différentes entreprises. L’objectif doit être d’intégrer systématiquement les données PCFP dans les logiciels des entreprises et que celles-ci leur accordent la même importance qu’aux données financières.

Pour que l’engagement des entreprises ait plus d’impact et s’impose à grande échelle, il faut cependant des conditions-cadre réglementaires uniformes et des normes claires. C’est pourquoi swisscleantech est intervenu activement dans les délibérations parlementaires sur l’initiative pour la responsabilité environnementale afin de faire avancer des mesures concrètes, notamment l’empreinte carbone des produits, et que l’État joue un rôle actif dans ce domaine. swisscleantech agira également indépendamment de l’issue des délibérations sur l’initiative pour la responsabilité environnement afin que soit instaurée une empreinte carbone des produits. Cela constitue en effet une condition essentielle qui permettra dans un premier temps à de nombreuses entreprises de définir leurs objectifs zéro net, puis de les réaliser.


[1] Explication du concept de limites planétaires : https://www.one-planet-lab-fr.ch/post/les-limites-de-la-planète

Stellungnahme zur Umsetzung des Stromgesetzes

Ausbau von Solar- und Windkraftanlagen

Für den raschen und massiven Ausbau der erneuerbaren Energien braucht es die richtigen Anreize, wie sie in den Gesetzesanpassungen vorgesehen sind. Es bestehen jedoch berechtigte Zweifel, ob diese durch die vorliegende Umsetzung auf Verordnungsebene geschaffen werden. Wie die Solar- und die Windenergiebranche schätzt swisscleantech die Förderwirkung als gering ein. Wir bitten den Bundesrat, diese Bedenken ernst zu nehmen und die Höhe sowie Umsetzung der Förderung zu überdenken, damit die eingesetzten Mittel einen grösstmöglichen Effekt auf den Ausbau der erneuerbaren Stromproduktion haben.

Ungenügende Bedingungen für lokale Elektrizitätsgemeinschaften

Wir begrüssen die Verordnungsentwürfe für die Bereiche, welche die Innovation in den Verteilnetzen betreffen (Flexibilitätsregulierung, Messwesen, Gleichstellung von kleinen Speichern). Einzige Ausnahme bilden die Bedingungen für lokale Elektrizitätsgemeinschaften (LEG). Es ist zu befürchten, dass mit den vorgeschlagenen Rahmenbedingungen kaum LEG entstehen werden. Das würde dem Willen des Gesetzgebers widersprechen. Wir fordern darum entsprechende Verbesserungen, damit LEG zahlreich gebildet und systemdienlich betrieben werden können.

Mehr Spielraum bei der Umsetzung

Die Verordnungen sind in vielen Fällen zu detailliert formuliert und bieten kaum Spielraum bei der Umsetzung. Insbesondere bei den Verteilnetzbetreibern zieht dies beträchtlichen Aufwand nach sich. Wir beobachten diese Entwicklung mit Sorge, weil dadurch Ressourcen gebunden werden, welche für die Modernisierung der Verteilnetze fehlen. Wir fordern den Bundesrat auf, diesem Anliegen die notwenige Aufmerksamkeit zu widmen.

Erarbeitung von Richtlinien

In der Schweiz ist es Usus, dass für die Ausarbeitung von Richtlinien die «Branchenverbände» zuständig sind. Im Strombereich fiel diese Rolle bisher dem VSE zu. Die weiteren betroffenen Kreise sind einzubeziehen, haben aber kein Mitspracherecht. Diese bewährte Praxis soll grundsätzlich beibehalten, aber angepasst werden. Die Energiewelt verändert sich rasant, neue Akteure treten auf den Plan und neues Knowhow ist gefragt. Deshalb schlagen wir vor, dass die Richtlinien neu vom VSE gemeinsam mit den betroffenen Kreisen erarbeitet werden. Wir haben diese Forderung in der nachfolgenden Tabelle exemplarisch für Art. 18g StromVV eingebracht. Sie ist aber für alle Artikel anzuwenden, in denen von der Ausarbeitung von Richtlinien die Rede ist.

L’économie climat compatible avec SAP et swisscleantech

La transparence dans la chaîne de valeur pour atteindre l’objectif zéro net

SAP est leader mondial dans le développement de progiciels de gestion intégrés (ERP – Enterprise Resource Planning) qui reproduisent et organisent les processus de gestion. Les entreprises peuvent ainsi analyser et optimiser l’ensemble de leur chaîne de valeur – des achats de matières premières à la satisfaction des clients. Compte tenu de la part importante de marché de SAP et de son réseau de clients et de partenaires en Suisse, ces progiciels ont un effet de levier majeur et peuvent apporter une contribution significative pour atteindre l’objectif zéro net en Suisse.

Pour atteindre les objectifs climatiques, il est essentiel de pouvoir mesurer et gérer les résultats de durabilité tout au long de la chaîne de valeur, notamment au niveau de l’entreprise avec la « Corporate Carbon Footprint », mais également sous forme de « Product Carbon Footprint ». Les solutions de durabilité de SAP permettent de calculer l’empreinte carbone des produits – une clé déterminante pour décarboner les chaînes d’approvisionnement (scope 3), indispensable pour parvenir à une économie climat compatible. Les échanges de données avec les fournisseurs et la transparence sur les émissions de CO2 le long de l’ensemble de la chaîne de valeur fournissent les éléments d’information nécessaires.

SAP, membre de soutien pour le nouveau cercle durabilité

La durabilité – et plus concrètement la réalisation des objectifs zéro net des entreprises – fait de plus en plus partie intégrante de la gestion moderne des entreprises. Les responsables développement durable accomplissent un travail à la fois essentiel et exigeant, qui requiert une grande expertise et beaucoup de transformations en lien avec les parties prenantes et les secteurs d’activité les plus divers. Il existe par conséquent des besoins importants de réseautage et d’échanges entre ces expertes et experts de la durabilité. En tant que membre de soutien du nouveau cercle durabilité, SAP apportera un soutien aux échanges d’expérience entre ces collègues spécialisés.

La protection du climat, une opportunité pour les entreprises

SAP et swisscleantech savent que la protection du climat n’est pas vue uniquement comme un défi et qu’elle sera exploitée aussi comme une opportunité pour l’économie suisse. Avec le membre de soutien SAP Suisse, nous renforçons notre engagement en faveur d’une économie neutre pour le climat – nous serons heureux de travailler ensemble !

Nous nous réjouissons de ce partenariat avec swisscleantech et de la possibilité que cela offre de rendre accessibles des solutions de durabilité innovantes pour les entreprises suisses le long de l’ensemble de leur chaîne de valeur. Cette collaboration intersectorielle constitue pour nous précisément la clé pour parvenir à une économie climat compatible.

Sabrina Storck
Co-Managing Director, SAP Suisse

SAP montre de manière impressionnante comment les entreprises peuvent non seulement progresser en interne en matière de protection du climat, mais aussi comment faire bouger les choses chez les clients avec des offres adaptées. Ensemble, nous allons agir pour accroître la transparence sur l’ensemble des chaînes d’approvisionnement et faire avancer l’économie climat compatible.

Fabian Etter
Co-président, swisscleantech

Le 1er juillet swisscleantech et SAP invitent à la première édition sous le titre « Atteindre ensemble l’objectif net zéro – la collaboration, clé du succès » :

À propos de SAP

La stratégie de SAP est conçue pour aider à transformer chaque entreprise en entreprise intelligente et durable. En tant que leader du marché des logiciels de gestion, nous aidons les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs à atteindre leurs objectifs de la meilleure manière possible : les clients SAP génèrent 87 % des revenus du secteur du commerce mondial. Nos technologies pour l’apprentissage automatique, l’Internet des Objets et les méthodes analytiques augmentées aident nos clients à transformer leur société en entreprise intelligente. SAP soutient les personnes et les sociétés dans l’approfondissement de leurs connaissances sur leur organisation tout en encourageant la collaboration, les aidant ainsi à toujours avoir une longueur d’avance sur la concurrence. Nous simplifions la technologie pour les entreprises afin qu’elles puissent utiliser nos logiciels facilement et sans interruption selon leur propre idée. Notre suite de bout en bout, composée d’applications et de services, permet aux clients de plus de 26 secteurs d’activité dans le monde d’être rentables, de s’adapter continuellement de manière flexible et de faire bouger les choses. Son réseau mondial de clients, de partenaires, de collaborateurs et de précurseurs permet à SAP d’améliorer le fonctionnement de l’économie globale et la vie des gens.

À propos de swisscleantech

swisscleantech rassemble des entreprises soucieuses des enjeux climatiques. Ensemble, nous visons à mobiliser les responsables politiques et la société pour une Suisse neutre en CO2. Nous sommes leader sur le thème de la politique énergétique et climatique et présentons des solutions pour une économie climat compatible. L’association compte plus de 600 adhérents issus de toutes les branches, dont plus de 40 associations. Avec les associations affiliées, swisscleantech représente plus de 24 000 entreprises suisses et environ 400 000 employés·es.

Contact

Stephanie Freise
Direction de la communication d’entreprise
SAP (Suisse) AG
stephanie.freise@sap.com

.

Michael Mandl
Co-directeur
swisscleantech
michael.mandl@swisscleantech.ch

Stellungnahme zur Weiterentwicklung der Leistungsabhängigen Schwerverkehrsabgabe LSVA

Mit einem Drittel der Gesamtemissionen der Schweiz ist der Verkehr aktuell der emissionsintensivste Sektor. Mehr als ein Fünftel dieser Emissionen sind wiederum auf den Güterverkehr auf der Strasse zurückzuführen. Mit 7% der Gesamtemissionen trägt der Güterverkehr demnach eine grosse Verantwortung auf dem Weg Richtung Netto-Null. Nebst der Verlagerung auf die Schiene stellt die Umstellung auf alternative Antriebe eine zentrale Massnahme in der Dekarbonisierung dar.

Dank der Befreiung von der LSVA hat der Gesamtkostenvergleich mit herkömmlichen Diesel-LKW dazu geführt, dass in den letzten Jahren eine steigende Anzahl an Transportunternehmen in elektrisch angetriebene Fahrzeuge investiert haben – allen voran in E-LKW. So waren 2023 bereits 4.2% der neu zugelassenen LKW batterieelektrisch. Doch mit der steigenden Diffusion der Fahrzeuge hat die Befreiung zunehmende Mindereinnahmen für die LSVA zur Folge.

Ziel der präsentierten Vorlage muss sein, die Integration der klimafreundlichen Fahrzeuge so zu gestalten, dass die Diffusion der elektrisch angetriebenen Fahrzeuge nicht ausgebremst wird. In diesem Sinne swisscleantech begrüsst zahlreiche Aspekte der Vorlage. Jedoch besteht bei verschiedenen Aspekten Bedarf an entscheidenden Nachbesserungen.