Der Einstieg in die Kreislaufwirtschaft für KMU: CE123.ch

Auch wenn die Schweiz beim Thema Recycling in vielerlei Hinsicht Vorreiterin ist, ist die Kreislaufwirtschaft noch lange nicht etabliert. Laut dem Circularity Gap Report Switzerland (von Circular Economy Switzerland und swisscleantech Mitglied Deloitte Schweiz) stammen heute nur knapp 7 % der in der Schweiz verwendeten Rohstoffe aus sekundären Quellen wie dem Recycling. Hinzu kommt: In den meisten Schweizer Unternehmen gehen die Überlegungen zur Kreislaufwirtschaft kaum über die umweltgerechte Entsorgung von Produktionsabfällen hinaus. Das muss sich ändern, denn: Die Beschaffung von den endlichen Rohstoffen verursacht besonders viele Treibhausgasemissionen und schwächt die Biodiversität.

Eine zirkuläre Wirtschaft, in der Produkte dank längerer Nutzungsdauer, Wiederverwendung und Wiederaufarbeitung länger im Umlauf bleiben – und am Ende recycelt werden –benötigt deutlich weniger Primärrohstoffe als das aktuell vorherrschende Modell des linearen Wirtschaftens. Hier gibt es einige wenige Unternehmen, die mit innovativen Ansätzen vorangehen. Doch es braucht wesentlich mehr kreislauffähige Businessmodelle, welche – richtig angepackt – viele wirtschaftliche Chancen mit sich bringen.

Genau hier setzt die jüngst lancierte Plattform CE123.ch an. Unter dem Motto «Wir machen Kreislaufwirtschaft!» bietet die Plattform den KMU die notwendigen Werkzeuge, um Kreislaufwirtschaft vertieft zu verstehen, nachhaltige Innovationen umzusetzen und Kosten zu senken. swisscleantech ist Partner von CE123.ch und freut sich darauf, gemeinsam mit dieser Plattform die Kreislaufwirtschaft voranzutreiben. 

Auf CE123.ch können KMU in die Welt der Kreislaufwirtschaft eintauchen:

Praktische Werkzeuge

KMU erhalten Zugang zu konkreten Werkzeugen, um Kreislaufwirtschafts-Innovationen einfach umzusetzen. Von Potenzialanalysen über Energieeinsparungs-Check-ups bis hin zu Fallbeispielen erfolgreicher Implementierungen – CE123.ch bietet das nötige Know-how für den nächsten Schritt.

Vernetzungsmöglichkeiten

Die Plattform fördert kooperative Ansätze. Treten Sie in Kontakt mit Gleichgesinnten, Expert*innen sowie anderen Unternehmen, um gemeinsam als Wertschöpfungskette, Branche oder Region Innovationen umzusetzen.

Praxiserprobung und Weiterentwicklung

CE123.ch startet mit einem Prototyp in eine einjährige Testphase. Gemeinsam mit interessierten KMU werden Werkzeuge weiterentwickelt und auf ihre Wirksamkeit prüfen.

Révision de la loi sur le CO2 : rapide, mais pas assez ambitieux

swisscleantech remercie la CEATE-E d’avoir terminé à temps les délibérations sur la loi sur le CO2. Le Conseil des États pourra ainsi être la première chambre à entamer la discussion durant la session d’automne. Il faut que la loi soit examinée rapidement afin qu’elle puisse entrer en vigueur d’ici 2025.
swisscleantech n’est cependant pas d’accord avec le niveau d’ambition de la nouvelle loi. « Etant donné que le peuple a décidé à 58 % en juin dernier que la Suisse devait être neutre en CO2 d’ici 2050, on ne comprend pas pourquoi la CEATE-E a fixé la part des réductions d’émissions à réaliser en Suisse à seulement deux tiers », déclare Christian Zeyer, co-directeur de swisscleantech. « Avec cela, nous sommes loin d’une trajectoire de réduction linéaire telle que l’exige la loi fédérale sur les objectifs en matière de protection du climat (LCl). »

De même, l’association désapprouve certaines mesures. En particulier, l’idée de geler les taxes incitatives à 120,– n’est pas satisfaisante. Des taxes incitatives dont l’augmentation est planifiée constituent de loin le moyen le plus adapté vis-à-vis des entreprises pour faire avancer la protection du climat, et elles offrent aussi à l’économie des opportunités de développement durable. Au lieu de cela, on prévoit d’augmenter l’affectation obligatoire, ce qui va à l’encontre du principe des taxes incitatives. Celles-ci doivent pour l’essentiel être redistribuées à la population. Cela permettrait d’atténuer socialement le poids de la taxe, comme l’association l’a déjà montré dans une étude en 20191. Si l’affectation obligatoire est plus importante en faveur des propriétaires, il y aura moins d’argent pouvant être redistribué, ce qui réduira cette compensation sociale. swisscleantech recommande donc au Conseil des États d’augmenter progressivement la taxe sur le CO2 à 200,– par tonne de CO2 mais de maintenir l’affectation obligatoire à un tiers. Parallèlement, la Confédération devrait aussi envisager de nouvelles mesures d’encouragement innovantes, notamment les cautionnements qui pourraient avoir un effet plus important que les subventions pour chaque franc engagé.

L’association n’est pas non plus d’accord avec la proposition de la CEATE-E de supprimer les subventions pour les bornes de recharge. L’encouragement de l’électromobilité est le meilleur moyen de décarboner les transports dans les prochaines années. En encourageant les infrastructures de base, la Confédération a la possibilité d’éviter un goulot d’étranglement important. Si par exemple, au niveau de l’ordonnance, le versement des subventions était lié à la mise en œuvre d’une gestion des recharges, il serait possible de réduire les émissions tout en s’assurant que la recharge des véhicules électriques n’interviendrait qu’en fonction des capacités du réseau sans surcharger celui-ci.

Des centrales à gaz comme réserve de secours : important ou inutile ?

Depuis un certain temps, on se demande s’il faudrait construire de nouvelles centrales à turbines à gaz pour garantir la sécurité de l’approvisionnement en électricité en Suisse – et si oui, quelle devrait être la puissance nécessaire. Ces centrales devraient être maintenues en réserve et n’être utilisées qu’en cas de pénurie dans l’approvisionnement en électricité. Des études sur l’approvisionnement en électricité en Europe montrent qu’il ne faudrait utiliser ces centrales que très rarement. Pour répondre notamment à la question du dimensionnement des capacités de réserve, l’ElCom a réalisé une nouvelle étude relative à la sécurité de l’approvisionnement en électricité, dont les résultats sont disponibles depuis quelques jours.

Il n’est pas nécessaire de construire de nouvelles centrales à turbines à gaz

Les résultats bien documentés de l’étude n’aident toutefois pas vraiment à planifier d’éventuelles centrales à turbines à gaz. On peut ainsi lire dans l’étude qu’il faudrait entre 0 et 1,4 GW de puissance produite par des centrales fossiles dans les années 2030. La quantité exacte dépend de l’évolution de la demande et des possibilités de production d’électricité en Suisse et en Europe au cours des prochaines années.

L’étendue des résultats est due au fait que l’ElCom combine différents paramètres probables d’évolution, notamment des hypothèses relatives à la disponibilité européenne et à l’existence d’un accord sur l’électricité entre l’UE et la Suisse, et des paramètres de consommation tels que la vitesse de développement de l’électromobilité ou la diffusion des pompes à chaleur. La vitesse de développement des énergies renouvelables est un facteur essentiel. Si nous avançons suffisamment vite dans ce domaine, les besoins de puissance fossile complémentaire pour garantir l’approvisionnement seront nettement moindres. Les résultats de l’ElCom confirment ainsi les conclusions de l’étude que nous avions nous-mêmes publiée avec la ZHAW au printemps 2023 : il n’est pas nécessaire de construire de nouvelles centrales à turbines à gaz si nous développons de manière ambitieuse les énergies renouvelables et si nous garantissons en même temps que nos bassins d’accumulation contribueront également de manière optimale à la mise à disposition de réserves.

Centrales nucléaires : un risque majeur

Du côté des risques, la disponibilité des centrales nucléaires existantes est un élément majeur. Si nos centrales nucléaires peuvent effectivement être exploitées durant 60 ans ou plus, la sécurité de l’approvisionnement sera nettement plus importante et la trajectoire de développement des énergies renouvelables pourra être moins ambitieuse. Compte tenu de l’expérience internationale en la matière, nous pensons qu’un tel scénario est possible et pertinent. Mais la poursuite de l’exploitation n’est en aucun cas garantie. Il ne serait donc pas prudent de ralentir le développement des renouvelables. L’acte modificateur unique, qui est dans la dernière ligne droite au Parlement, suit ici la bonne voie.

Stratégie différenciée pour la sécurité de l’approvisionnement en électricité

Il est difficile de prendre des décisions politiques lorsqu’il y a tant d’incertitudes. La Confédération aurait intérêt à développer une stratégie différenciée qui pourrait évoluer différemment en fonction de la vitesse de développement des énergies renouvelables. Un approvisionnement en électricité fiable – aujourd’hui et demain – est essentiel pour l’économie comme pour la population. Une politique climatique ambitieuse, telle que le demande swisscleantech, ne bénéficiera du soutien de la population que si la sécurité de l’approvisionnement en électricité est garantie.

Pour assurer l’approvisionnement notamment cet hiver et l’hiver prochain, il faut avant tout mieux intégrer les infrastructures existantes, tels que les groupes électrogènes de secours, dans l’approvisionnement en électricité. C’est une demande qui avait été formulée il y a quelque temps par swisscleantech et qui est maintenant mise en œuvre par l’Office fédéral de l’énergie (OFEN). Préparer les autorisations pour les projets de centrales à turbines à gaz – sans toutefois engager leur construction – constitue également une bonne démarche. Ces centrales pourraient cependant se heurter à une forte résistance de la part des opposants, il faut donc dès maintenant faire avancer les procédures d’autorisation. Si la situation de l’approvisionnement se détériorait, une réaction rapide s’imposerait.

L’opposition des milieux de la protection du climat est une erreur

L’opposition déjà lancée par les milieux de la protection du climat n’a pas de sens. Il est vrai que les centrales à turbines à gaz mobilisent des capitaux et qu’il faudrait par conséquent en construire le moins possible. Dans la perspective du changement climatique, elles ne présentent qu’un intérêt relatif – pour autant qu’elles ne fonctionnent pas en continu. Le rapport de l’ElCom montre que si l’on construisait une puissance de production maximale de 1,4 GW, les installations devraient fonctionner au maximum 700 h au cours d’une année durant laquelle il y aurait une sous-couverture importante [1]. Cela générerait des émissions d’environ 490 000 tonnes de CO2, soit 1,7 % des émissions de CO2 de notre système énergétique actuel. Étant donné qu’il est peu probable qu’on soit confronté à une sous-couverture importante, le fonctionnement des installations n’est pas significatif en tant que source d’émissions, au moins pendant les 20 prochaines années. Si les installations sont conçues de manière à pouvoir utiliser également de l’hydrogène, elles pourraient être intégrées dans un système d’approvisionnement en électricité renouvelable.

La question peut également être considérée sous un autre angle : dans une phase de transition qui durera jusqu’à ce que le stockage de l’électricité au moyen de batteries et les vecteurs énergétiques synthétiques aient pris toute leur place et que la maîtrise de la demande d’électricité (demand side management) soit largement répandue, la production fluctuante des énergies renouvelables restera un défi pour la stabilité du système énergétique. Les turbines à gaz, réactives et relativement bon marché, sont donc le complément idéal à l’énergie solaire et éolienne dans une phase de transition. L’opposition fondamentale aux centrales à turbines à gaz aide donc surtout les opposants à la Stratégie énergétique 2050, qui doutent de la faisabilité et également des possibilités de financement d’un système énergétique largement renouvelable. Cette crainte est infondée, de nombreuses études le montrent.

5 Recommandations de swisscleantech

En résumé, nos recommandations correspondent sur de nombreux points à la procédure envisagée par la Confédération :

  1. S’engager pleinement dans le développement de la production d’électricité renouvelable d’hiver. Avec les paquets législatifs actuels, les choses bougent déjà un peu.
  2. Faire avancer un accord sur l’électricité avec l’UE.
  3. Développer la réserve hydroélectrique – dans ce domaine, notre étude montre qu’il est possible de faire mieux.
  4. Intégrer les groupes électrogènes de secours dans l’approvisionnement en électricité et y associer si possible aussi l’économie.
  5. Lancer des appels d’offres pour les centrales à turbines à gaz et faire avancer les procédures d’autorisation, mais – et c’est important – observer un arrêt avant toute réalisation. Car cela coûtera finalement moins cher d’amortir les coûts des procédures d’autorisation que de construire des centrales inutiles.

[1] Durée d’exploitation maximale en cas de scénario extrême de forte demande, de défaillance de centrales nucléaires, de faible développement des énergies renouvelables (en référence à l’étude de l’ElCom.

 

Élimination du CO2 – indispensable pour nos objectifs climatiques

L’élimination du CO2 – désignée aussi souvent émission négative – consiste à retirer du CO2 de l’atmosphère et à stocker ensuite le carbone de manière durable. Le retrait de l’atmosphère peut se faire soit par des processus biologiques soit par des processus techniques. Le stockage peut intervenir sous forme de carbone solide (charbon végétal, bois), de minéraux (par ex. calcaire) ou de CO2. Dans ce dernier cas, le CO2 est stocké dans des formations géologiques adaptées (basaltes, aquifères, champs pétrolifères et gaziers épuisés). Pour atteindre zéro émission nette, il faudra probablement éliminer plusieurs milliards de tonnes de CO2 par an. Le potentiel pour cette élimination du CO2 est suffisant, mais celle-ci est coûteuse. Si l’on évalue le coût à long terme à au moins 200 CHF/t de CO2, cela représentera un marché mondial intéressant se chiffrant en milliards.

Aujourd’hui, nous ne sommes cependant qu’au début de cette évolution. Actuellement, ce sont moins de 50 000 tonnes de CO2 par an qui sont retirées de l’atmosphère. La montée en puissance en temps voulu de cette industrie représente un défi majeur, mais cela est faisable. Il importe en particulier que les auteurs des projets obtiennent des garanties en termes de quantités de CO2 enlevées pour être en mesure d’effectuer les investissements nécessaires. Les capitaux pourraient provenir de sources publiques comme de clients privés.

Dans le milieu des entreprises, on accorde également de plus en plus d’attention à l’élimination du CO2. Dans les plans zéro émission nette, l’élimination du CO2 est retenue surtout pour les émissions diffuses de gaz à effet de serre, difficilement évitables. Mais la réduction directe des émissions doit toutefois rester prioritaire.

Les entreprises peuvent dès maintenant apporter une contribution significative à la montée en puissance de l’élimination du CO2 si, dans le cadre de leurs efforts de protection du climat, elles achètent des certificats d’élimination du CO2. Pour que cela contribue à la protection du climat, il est important de ne prendre en considération que les fournisseurs mettant à disposition des certificats de bonne qualité.

Pour certaines entreprises, par exemple dans le secteur alimentaire, l’élimination du CO2 pourrait aussi devenir un nouveau modèle économique. Le captage et la séquestration du carbone peuvent être attestés par des certificats et rémunérés via les marchés.

Étant donné que la Suisse ne dispose que d’un nombre limité de sites de stockage mais qu’il en existe suffisamment dans le monde, l’intégration internationale est particulièrement importante pour la Suisse. Le CO2 collecté en Suisse devra pouvoir être transporté vers des sites de stockage – probablement par des gazoducs. Aider à la mise en place de ces infrastructures doit devenir une mission prioritaire des autorités suisses.

En ce qui concerne la législation sur la réduction du CO2, il subsiste encore de nombreuses incertitudes. La Confédération a créé un groupe de travail sur ce sujet. Pour swisscleantech, la mise en œuvre du principe de causalité de même que la transparence à chaque étape de la comptabilisation sont primordiales.

Stellungnahme zur Vernehmlassungsvorlage Änderung der Automobilsteuerverordnung

Um die Entwicklung weg vom Verbrenner- und hin zum Elektroauto mit gezielten Anreizen weiterhin zu beschleunigen, sprechen wir uns einerseits für eine stufenförmige Einführung der Besteuerung von Elektroautos, andererseits für eine befristete Erhöhung der Importsteuer auf Verbrenner-Autos aus.

Sept revendications concernant la production suisse de biogaz

Avec aeesuisse, Biomasse Suisse, Energie 360°, Energie Zukunft Schweiz, Ökostrom Schweiz, Swisspower et l’Association Suisse de l’Industrie Gazière ASIG, nous formulons les revendications suivantes concernant les quantités de biogaz en Suisse et l’importation de gaz renouvelables :

 

1.

Conformité avec la zone agricole

 

2.

Rendre obligatoire l’utilisation énergétique et matérielle des déchets organiques lorsque cela est techniquement possible et économiquement viable.

 

3.

Définir des objectifs de développement contraignants et des compensations

 

4.

Mise en œuvre rapide du nouveau registre des gaz renouvelables (Pronovo)

 

5.

Reconnaissance des importations de gaz renouvelables en provenance des autres pays européens

 

6.

Exonération ou remboursement de la taxe CO2 sur les gaz renouvelables

 

7.

Inscrire dans la loi le caractère obligatoire des critères de qualité pour le biogaz importé

 

Cinq étapes vers l’objectif suisse zéro émission nette : le vrai travail commence maintenant !

Nous nous souviendrons longtemps du 18 juin 2023, une date mémorable pour l’économie climat compatible lorsque le peuple suisse a dit clairement Oui à la loi climat. Cela a notamment marqué la fin d’une période de campagne intensive au cours de laquelle nous avons consacré beaucoup de temps et de moyens pour défendre le Oui. Avec l’inscription dans la loi de l’objectif zéro émission nette pour la Suisse d’ici 2050 ainsi que d’autres objectifs intermédiaires, l’un des objectifs majeurs de swisscleantech a également été atteint. Mais pour nous comme pour la Suisse, le vrai travail pour réaliser l’objectif zéro émission nette ne fait que commencer.

La mise en œuvre politique et pratique comporte de nombreux défis, mais des solutions peuvent être trouvées. Il s’agit maintenant de desserrer les freins politiques, économiques et sociaux. Pour cela, nous proposons les cinq étapes suivantes :

1.

Un vaste travail d’information sur les mesures de politique climatique

Après le Non à la révision totale de la loi sur le CO2 à l’été 2021 et le rejet par le peuple suisse de mesures concrètes de politique climatique d’ici 2030, près de 60 % des votants ont maintenant dit Oui à la loi climat, à des objectifs de long terme et à quelques instruments d’encouragement. Mais il n’en reste pas moins que 40 % ont dit Non. Quelques cantons ont même rejeté le projet. Cela nous montre qu’il demeure encore beaucoup scepticisme au sein de la population.

Il est d’ores et déjà évident que nous continuerons de voter sur la politique climatique suisse dans les prochaines années. La révision en cours de la loi sur le CO2, qui comporte des mesures plus concrètes visant à réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, pourrait éventuellement faire l’objet d’un référendum. Pour que le peuple suisse dise Oui à cette révision ou à d’autres projets de politique climatique, une campagne de plusieurs mois avant la votation ne suffit pas, il faut un travail d’information constant, plus large, sur lequel une campagne pourra s’appuyer. Les entreprises ont ici un rôle à jouer : elles peuvent montrer de manière crédible comment des décisions politiques ont en pratique un impact positif sur la protection du climat – on citera notamment l’élargissement des conventions d’objectifs avec les entreprises, qui ont fait leurs preuves. Nous considérons que cela constitue aussi pour swisscleantech, en tant qu’association économique, une mission pour mieux informer le public et montrer par exemple pourquoi nous avons besoin de taxes incitatives si nous voulons atteindre nos objectifs climatiques.

2.

Extension des instruments existants de politique climatique

Outre une meilleure compréhension et une meilleure acceptation des mesures de politique climatique, il faut aussi une extension des instruments. Au Parlement, dans le cadre de la révision de la loi sur le CO2 en cours de délibération, swisscleantech interviendra en faveur d’un relèvement des ambitions d’ici 2030. Mais pour ne pas compromettre l’objectif d’une entrée en vigueur à partir de 2025, il faut d’abord un projet susceptible de recueillir une majorité, qui prolonge les mesures existantes, telle que la taxe sur le CO2 sur les combustibles. C’est ainsi que nous permettrons à la Suisse de franchir une étape importante sur la voie menant à zéro émission nette. Les travaux relatifs à un nouveau paquet de mesures de politique climatique avec des objectifs de mise en œuvre d’ici 2040 seront également bientôt entamés. Dans ce domaine, swisscleantech défendra un mix de mesures équilibré – nous citerons notamment les valeurs limites, les instruments incitatifs et d’encouragement. Sinon, les objectifs à long terme demeureront des vœux pieux. Nous considérons comme prioritaires des mesures plus avancées dans les secteurs du bâtiment, des transports et des émissions négatives.

3.

Un approvisionnement en électricité sûr grâce au développement des énergies renouvelables

La réalisation de l’objectif zéro émission nette passera inévitablement par une large sortie des énergies fossiles et une électrification accrue des bâtiments et de la mobilité. Cela nécessitera un développement massif de la production d’électricité en Suisse et des gains d’efficacité importants. Les bases politiques seront créées par l’adoption de l’acte modificateur unique pour le développement des énergies renouvelables. swisscleantech interviendra afin que nous réussissions cette transformation en nous appuyant sur des solutions intelligentes et innovantes, notamment l’utilisation de l’e-mobilité comme agent de stockage ou l’accès non discriminatoire et équitable aux données de mesure de l’électricité. Ce sont des conditions de base pour promouvoir des modèles économiques innovants et une plus grande transparence dans le réseau électrique.

4.

Équilibre entre la protection de la biodiversité et l’utilisation pour la production d’énergie

Le nécessaire développement de la production d’électricité suisse avec des énergies renouvelables ne sera possible que sur la base d’un large consensus politique et social. Les objectifs de développement de 45 TWh d’ici 2050 inscrits dans l’acte modificateur unique ne seront cependant atteints que si nous trouvons un meilleur équilibre entre la protection de la biodiversité et l’utilisation pour la production d’électricité. Tant qu’une petite minorité, mais bruyante, bloquera pendant des années, voire même des décennies, l’installation d’éoliennes ou les extensions de centrales hydroélectriques par des oppositions, il ne sera pas possible de développer l’approvisionnement en énergie renouvelable. Mais celui-ci ne doit pas non plus se faire aux dépens de la biodiversité. C’est la raison pour laquelle swisscleantech intervient afin que la pesée des intérêts continue d’être garantie mais que les procédures soient accélérées.

5.

Intégration européenne plutôt que cavalier seul

Dans les débats publics sur notre approvisionnement énergétique, on oublie souvent que l’intégration européenne est une clé du bon fonctionnement de notre système. Tout approvisionnement autarcique en énergie et en électricité est une illusion et serait une absurdité totale sur le plan économique. Il est donc d’autant plus important de mettre en place les bonnes conditions-cadre intérieures et extérieures afin que la Suisse soit intégrée dans le marché européen de l’électricité. Cela nécessite un règlement des questions institutionnelles avec l’UE et une ouverture complète du marché de l’électricité. S’agissant de cette dernière question, nous agirons afin qu’elle demeure présente à l’avenir dans le débat politique même si elle a actuellement été repoussée aux calendes grecques.

 

 

swisscleantech est optimiste quant au fait que ces défis pourront être surmontés. Notre association se mobilisera en ce sens, et notamment au sein de diverses alliances avec d’autres acteurs.

«Dialogue swisscleantech 2023» – Le rendez-vous annuel de l’économie climat compatible

Des évolutions satisfaisantes concernant la politique énergétique et climatique

«wisscleantech, co-initiateur de l’alliance «Économie suisse pour la loi climat», s’est fortement mobilisé pour la loi sur le climat. Le Oui net constitue un mandat clair à l’attention des responsables politiques et économiques afin d’avancer plus rapidement sur la protection du climat et le développement des énergies renouvelables», a déclaré Fabian Etter, co-président de swisscleantech, en introduction de l’événement. Christian Redl (Senior Associate Agora Energiewende) et Christian Zeyer (co-directeur de swisscleantech) ont poursuivi cette idée et montré dans leurs interventions les différences importantes entre la trajectoire et les instruments de l’UE et ceux de la Suisse pour aller vers zéro émission nette et vers une plus grande sécurité de l’approvisionnement.

Même si la Suisse, en adoptant la loi climat, a fait un pas important au regard de l’objectif à long terme, elle est encore en retard s’agissant des mesures à mettre en œuvre en matière de politique climatique et énergétique. En comparaison, l’UE est plus avancée ; avec le programme « Fit for 55 », elle a ficelé un vaste paquet de mesures, plus ambitieux, pour réaliser son objectif climatique d’ici 2030. Sur cette base, elle veut devenir le premier continent climatiquement neutre. Les deux interventions sont cependant parvenues clairement à la conclusion que la protection du climat et la sécurité de l’approvisionnement allaient de pair.

 

Oui à la loi climat – mais quelle sera la suite ?

Le panel sur les prochaines étapes de la politique énergétique et climatique avec la conseillère nationale Susanne Vincenz-Stauffacher (PLR Suisse, membre du Comité directeur de swisscleantech), le conseiller aux États Jakob Stark (UDC Suisse) et Gerd Scheller (Country CEO Siemens Suisse) a discuté, avec des points de vue différents, des perspectives de la politique climatique après le Oui à la loi climat lors de la votation de dimanche dernier. Susanne Vincenz-Stauffacher a bien résumé la situation : « Avec l’approbation de la loi sur le climat, nous obtenons enfin la sécurité de la planification pour aller vers zéro émission nette d’ici 2050. Mais ce n’est que le début si nous voulons que la Suisse assume ses responsabilités en matière de protection du climat. » Gerd Scheller a clairement dit que swisscleantech accordait une priorité absolue à l’accélération du développement des énergies renouvelables. Il a également indiqué que, sur le sujet de la politique climatique, l’association défendait toujours un renforcement de la vérité des coûts et davantage de taxes incitatives, notamment dans la perspective de la nouvelle révision de la loi sur le CO2 soumise au Parlement.

Comment l’économie deviendra-t-elle devenir plus rapidement « climat compatible » ?

Après les sessions par petits groupes sur les dossiers prioritaires de swisscleantech, notamment les émissions négatives, la logistique verte, l’économie circulaire, la biodiversité, les objectifs climatiques pour les PME et les technologies de stockage de l’énergie, les signataires de CEO4Climate ont discuté de solutions qui permettraient aux entreprises d’atteindre plus rapidement leurs objectifs zéro émission nette. Au cours de la table ronde réunissant Marc Maurer (Co-CEO On Running), Urs Neuhauser (CEO Griesser Gruppe), Tanja Vainio (Country President Schneider Electric) et Dieter Vranckx (CEO Swiss), il est apparu clairement que le rôle du CEO était essentiel pour aller vers zéro émission nette. Cet objectif implique en effet souvent une transformation du modèle économique et de nouvelles formes de collaboration tout au long de la chaîne de valeur. Les CEO étaient également d’accord sur le fait que les entreprises attendaient des objectifs clairs de la part des responsables politiques – que ce soit par des valeurs indicatives dans l’économie circulaire ou des objectifs climatiques pour les différentes branches. De telles directives sont essentielles pour que les entreprises puissent réaliser leurs investissements en temps voulu.

En conclusion de l’événement, Marcel Winter, co-président de swisscleantech, a résumé le principal enseignement de la journée : « Cette journée est la preuve que l’économie climat compatible se place de plus en plus en centre de la société. En tant que porte-parole ambitieux de l’économie, nous devons d’autant plus nous faire entendre sur les questions de politique énergétique et climatique. De plus en plus d’entreprises reconnaissent que si la Suisse joue un rôle de pionnier sur la protection du climat, cela leur offrira des opportunités. Le fait que nous ayons triplé le nombre de nos adhérents depuis 2019 le prouve. ».

« TGV du vent » et acte modificateur unique pour un approvisionnement en électricité sûr et renouvelable : bilan de la session d’été

Acte modificateur unique

L’analyse du vaste projet de loi a montré que certaines des demandes de swisscleantech ont été prises en compte dans les délibérations du Conseil des États. Même si nous sommes satisfaits de certaines décisions, des corrections importantes sont toujours nécessaires après la session d’été pour parvenir à un projet plus équilibré (plus d’infos sur nos commentaires dans le communiqué de presse). swisscleantech estime que des discussions approfondies doivent encore être menées dans le cadre de la procédure d’élimination des divergences à venir à la commission du Conseil national, en particulier sur les questions des débits résiduels et de l’obligation d’installer des panneaux solaires. L’objectif est toujours de terminer les délibérations sur le projet durant de la session d’automne, c’est-à-dire avant la fin de la législature. Il n’est toutefois pas certain que l’on y parvienne.

TGV du vent

Après avoir déjà décidé l’an dernier d’accélérer les procédures pour le développement de l’énergie solaire, un accord définitif a été trouvé au Parlement durant de la session d’été afin de développer également l’énergie éolienne plus rapidement. La simplification et par conséquent l’accélération des procédures d’autorisation des projets éoliens déjà avancés doivent permettre d’atteindre cet objectif. swisscleantech se réjouit que l’importance de l’éolien pour la sécurité de l’approvisionnement en électricité ait été enfin reconnue. On ne sait pas encore si la population devra aussi s’exprimer sur ce projet de loi, aucun référendum n’a en effet été lancé jusqu’à présent.

Initiative biodiversité et contre-projet indirect

Lors de la session d’été, le Conseil des États a confirmé la décision de la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie (CEATE-E) de ne pas entrer en matière sur le contre-projet indirect à l’initiative biodiversité. Les raisons de cette décision sont diverses et montrent que la discussion a été marquée par le conflit entre les intérêts de protection et d’utilisation, mais également par les craintes des milieux agricoles. À l’heure actuelle, on peut se risquer à pronostiquer que l’initiative populaire sera soumise à votation sans contre-projet. Mais swisscleantech défend toujours une entrée en matière. L’initiative va trop loin, mais ses préoccupations de fond doivent être prises au sérieux. C’est la raison pour laquelle il faut aller vers un contre-projet.

Deuxième étape de la révision de la loi sur l’aménagement du territoire

La longue histoire, de plusieurs années, de ce projet montre combien il est difficile de trouver un dénominateur commun au niveau national en matière d’aménagement du territoire. Le projet de loi qui vient maintenant d’être adopté par le Conseil national va dans la bonne direction et renforce l’objectif de stabilisation s’agissant de la construction hors zone à bâtir. Des dispositions dérogatoires seront toutefois nécessaires à l’avenir, en particulier pour les infrastructures énergétiques, afin de ne pas freiner le développement des énergies renouvelables. Le Parlement est sur la bonne voie pour adopter un projet de loi réunissant une majorité.

La Suisse fait preuve de bon sens en votant Oui au zéro net

La majorité de la population s’accorde sur ce constat : la Suisse doit prendre ses responsabilités et atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici 2050. En même temps, la décarbonation offre de nombreuses opportunités à l’économie suisse, tant sur le territoire national qu’à l’étranger. Il faut absolument s’en saisir. C’est ce qu’ont compris les plus de 70 associations professionnelles et entreprises de tous les secteurs qui, au cours des derniers mois, se sont mobilisées pour le Oui au sein de l’alliance Économie suisse pour la loi climat. Cette alliance a été lancée et coordonnée par swisscleantech et l’aeesuisse. Les deux organisations remercient tous les participants pour leur formidable engagement.

Fabian Etter, co-directeur de l’Alliance et co-président de swisscleantech a commenté le résultat : « Nous avons réussi à montrer que le Oui allait dans l’intérêt de l’économie. Ce résultat est un signal en direction des instances politiques. Dans le cadre de l’examen actuel de la nouvelle loi sur le CO2, d’autres mesures sont requises pour atteindre l’objectif de zéro émission nette. » Stefan Batzli, directeur de l’aeesuisse et également co-directeur de l’Alliance abonde en ce sens : « L’accent doit maintenant être mis sur le développement accéléré de la production d’électricité renouvelable, afin de renforcer la sécurité d’approvisionnement de la Suisse à long terme. Heureusement, le Parlement est en train de définir des conditions-cadres appropriées dans le cadre des délibérations à propos de l’acte modificateur unique. » Christoph Schär, directeur de suissetec et président de l’Alliance ajoute : « Il est tout aussi important que le Conseil fédéral s’attaque sans tarder à la mise en œuvre de la loi climat par voie d’ordonnance et permette ainsi à l’économie de mettre rapidement en pratique des mesures favorisant l’objectif de zéro émission nette. Cela s’applique tout particulièrement dans le domaine de la promotion des innovations. »

L’alliance formée pour mener la campagne était pilotée par un certain nombre de personnalités de l’économie suisse : Antje Kanngiesser (CEO d’Alpiq), Gerd Scheller (Country CEO de Siemens Suisse), Matthias Halusa (Country Head Switzerland de BASF Suisse), Stephan Wartmann (CEO de Brugg Group), Noah Heynen (CEO d’Helion Energy), Samuel Schweizer (CEO de Ernst Schweizer) et Christian Petit (CEO de Romande Energie) se sont personnellement beaucoup engagés pour convaincre la population des avantages de la loi climat. Tous les membres de l’Alliance se félicitent de l’approbation de ce projet de loi essentiel pour la politique climatique de la Suisse.