Voici comment donner du sens à la révision de la loi sur le CO2

Des taxes incitatives plutôt que des subventions

swisscleantech défend la position selon laquelle la réduction des taxes incitatives, comme c’est en partie en le cas comparé à la révision de la loi sur le CO2 de l’an dernier, va dans la mauvaise direction. Les taxes incitatives devraient au contraire être renforcées et, lorsque c’est possible, préférées aux subventions. Parallèlement, nous suggérons d’expliquer plus clairement aux électeurs·trices le fonctionnement des taxes incitatives et de l’illustrer par des exemples pour pouvoir exploiter pleinement le potentiel de cet instrument. Pour en savoir plus : « Les taxes incitatives dans la politique énergétique suisse – une réplique »

Les compensations à l’étranger ne sont pas une solution – swisscleantech demande des objectifs de réduction plus élevés

Vu l’aggravation de la crise climatique et étant donné qu’il ne sera pas possible de parvenir à la neutralité carbone par des compensations, swisscleantech ne comprend pas pourquoi, d’un côté, le Conseil fédéral maintient les objectifs de réduction actuels dans la loi et, d’un autre côté, veut revenir à un mix de réduction des émissions de 60 % en Suisse et 40 % à l’étranger (rapporté à 1990).

Le potentiel de réduction des émissions existe et l’évolution rapide dans le domaine de l’électromobilité montre justement qu’on peut aller beaucoup plus loin si les offres sont réellement disponibles. L’une des principales demandes de swisscleantech au Conseil fédéral est donc d’augmenter les objectifs de réduction et de s’assurer que ces objectifs seront atteints au moyen d’un mix intelligent d’incitations et d’encouragements. swisscleantech défend toujours, comme 2018, un objectif total de 60 % avec une part en Suisse de 75 %. Il est important de fixer aussi dans la loi un objectif à réaliser en Suisse.

Mobilité – encourager davantage les infrastructures de recharge

swisscleantech défend la décarbonation du secteur de la mobilité et soutient les mesures et méthodes qui vont dans ce sens et sont mises en œuvre pour développer l’économie climat compatible. L’augmentation significative de la part de marché des véhicules électriques (PEV) et la croissance exponentielle de ce marché constituent des évolutions positives que la nouvelle loi sur le CO2 doit accompagner.

L’encouragement financier des infrastructures de recharge, tel qu’il est prévu dans la loi, est donc extrêmement important. Mais nous considérons que le montant proposé pour les mesures d’encouragement est trop faible pour créer une incitation à la mise en place d’infrastructures de recharge suffisantes et couvrant l’ensemble du territoire pour le trafic individuel motorisé (TIM). Tous les secteurs concernés, c’est-à-dire le TIM, les transports publics et le transport de marchandises, doivent également être intégrés dans la discussion sur l’encouragement des infrastructures.

Les bâtiments, principaux responsables des émissions de CO2, avec un fort potentiel de réduction

Les bâtiments, qui représentent environ un quart des émissions de CO2, font toujours partie des principaux émetteurs de gaz à effet de serre. Ils en émettent surtout en hiver, et leur consommation d’énergie a un impact direct sur la sécurité de l’approvisionnement énergétique de la Suisse. C’est la raison pour laquelle la décarbonation du parc immobilier est essentielle. Nous sommes favorables à la poursuite du Programme Bâtiments dans la révision de la loi sur le CO2, mais nous conseillons en parallèle de mettre l’accent sur des mesures complémentaires permettant aux propriétaires de financer plus facilement la modernisation des bâtiments et d’alimenter ceux-ci avec des sources de chaleur renouvelables. Dans notre réponse à la consultation, nous suggérons que la Confédération crée des prêts dits énergie et décarbonation qui favoriseront la décarbonation des bâtiments et seront garantis par des cautionnements de l’État.

La convention d’objectifs reste un instrument important pour la réduction des émissions de CO2

Dans les entreprises, les conventions d’objectifs contraignantes constituent un système qui fonctionne bien pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ; elles doivent être conservées et le seront dans la nouvelle loi. Nous saluons en particulier l’extension à toutes les entreprises du programme comportant des engagements de réduction. Nous suggérons toutefois de durcir les objectifs de ces conventions en raison de l’urgence mentionnée précédemment. Il faut s’assurer que l’économie agira également de manière ambitieuse dans le cadre de ses possibilités.

Position détaillée (PDF en allemand)

 

 

Das Weltklima zwischen Hoffnung und mehr als kostspieligem Umweg

Rentable Klimaschutzmassnahmen insbesondere in der Stromproduktion, bei Bestandsbauten und im Verkehrsbereich

Die Liste der möglichen Klimaschutzmassnahmen, die durch den Bericht untersucht werden, ist lang und zeigt, wo die Prioritäten gesetzt werden müssen: Das grösste und kostengünstigste Potenzial zur Reduktion der CO2-Emissionen liegt im beschleunigten Ausstieg aus den fossilen Energien und gleichzeitigem Ausbau der erneuerbaren Stromproduktion durch Wind und Sonne. Aber auch im Bereich der Effizienzsteigerungen zeigt der Bericht viele Chancen auf: Beispielsweise stufen die Autor*innen Massnahmen zur Reduktion des Energieverbrauchs bei Gebäuden als rentabel ein. Diese Massnahmen – wie etwa eine Gebäudeisolation – sparen also über die Lebensdauer mehr Geld ein als für die Massnahme ausgegeben werden muss. Interessant ist weiter, dass der Bericht bezüglich Neubauten zu einem anderen Schluss kommt. Diese können zwar helfen, Emissionen zu reduzieren, sind jedoch pro eingesparte Tonne CO2 teurer als vergleichbare nachgerüstete Bestandsbauten (Retrofits). Der Grund für diese Einschätzung dürfte die Tatsache sein, dass in bestehende Gebäude bereits sehr viel graues CO2 investiert wurde. Reisst man diese Gebäude ab, geht diese Investition verloren. Auch im Bereich des Verkehrs gibt es viele rentable Massnahmen. Grosses Potenzial wird nicht nur dem Wechsel auf elektrische Antriebe zugesprochen, auch der Umstieg auf den öffentlichen Verkehr bleibt ein wichtiger Pfeiler in der Umsetzung des Klimaschutzes. Der letzte Teil des neusten Weltklimaberichts bestätigt somit viele Stossrichtungen, die auch swisscleantech aktiv verfolgt.

Die Dekarbonisierung des Energiesektors als grosser Schritt Richtung CO2-Neutralität

Mit dem Bericht bestätigen die Wissenschafter*innen einmal mehr, dass weiterhin Möglichkeiten bestehen, um den Klimawandel rechtzeitig zu stoppen und den menschengemachten Temperaturanstieg unter 1.5 °C zu halten. Allerdings ist notwendig, die Emissionen jetzt beschleunigt zu reduzieren. Anders als vor zehn Jahren ist dies heute möglich. Tatsache ist, dass die Kosten für die erneuerbaren Energien drastisch gefallen sind und sie mittlerweile vielfach günstiger sind als die fossilen Alternativen. Berücksichtigt man jedoch, dass die beiden bestetablierten neuen erneuerbaren Energien – Windenergie und die Solarenergie – bisher erst rund 10 % der Energieversorgung sicherstellen, wird auch deutlich, dass der Weg noch lang ist.

Quelle: IPCC Sachstandsbericht 2022

Gleichzeitig macht der steile Anstieg der Produktionskapazitäten auch Hoffnung: Mehr als 90 % der Zunahme der Stromproduktion durch Solarenergie erfolgte in den letzten zehn Jahren und auch die weltweite Windenergieproduktion wurde im letzten Jahrzehnt verdreifacht. Gelingt es, diese Geschwindigkeit aufrechtzuerhalten, wird die Dekarbonisierung des Energiesektors möglich. Damit wäre ein grosser Schritt Richtung CO2-Neutralität geschafft, verursacht der Energiesektor doch mehr als 50 % der weltweiten Emissionen.

Die Politik hinkt hinterher und riskiert mehr als kostspieligen Umweg

Diese hoffnungsvolle Sicht steht jedoch in starkem Kontrast zu den Massnahmen, welche die Nationen bisher getroffen haben – gemessen an den Verpflichtungen des Pariser Klimaabkommens. Die aktuell vereinbarten Massnahmen zur Reduktion von Treibhausgasen würden den Ausstoss lediglich auf etwa 60 Gigatonnen pro Jahr stabilisieren. Damit bliebe die notwendige CO2-Neutralität im Jahr 2050 in weiter Ferne. Tatsache ist: Handeln ist angesagt! Will man die Temperaturen unter 2 °C stabil halten und verpasst den frühzeitigen Ausstieg, bedeutet dies, dass wir in der zweiten Hälfte dieses Jahrhunderts grosse Mengen von Treibhausgasen aus der Atmosphäre herausfiltern und im Boden deponieren müssen. Potenziale für negative Emissionen sind zwar vorhanden und sie werden auch benötigt, um nicht vermeidbare Emissionen wie beispielsweise in der Zementherstellung zu kompensieren – ihre Möglichkeiten bleiben aber begrenzt und die Kosten sind hoch. Heute zu zaudern und später mit drastischen Massnahmen nachzubessern ist fahrlässig und für Umwelt, Gesellschaft und Wirtschaft äusserst schädlich.

 

Darum: Die Zeit für engagiertes Handeln ist jetzt. Wir bleiben dran!

 

Du savoir à l’action – avec la Wyss Academy for Nature et swisscleantech

« Comment passons-nous d’un savoir validé à une action durable ? »
Cette question est centrale à la fois pour la Wyss Academy for Nature et pour swisscleantech : les connaissances scientifiques constituent le point de départ pour trouver des solutions efficaces et durables. La mission de la Wyss Academy for Nature est aussi claire que vaste : « l’Academy for Nature » estime que les dix prochaines années seront cruciales pour inverser le changement climatique, la perte de biodiversité et la dégradation des ressources naturelles. Plus que jamais, il faut donc lutter contre les inégalités et l’injustice climatique – que ce soit en Amérique du Sud, en Asie du Sud-Est, en Afrique de l’Est ou à Berne.

Le champ d’action de la Wyss Academy for Nature est donc plus large que celui de swisscleantech, tant géographiquement qu’en termes de contenu ; et pourtant, ou justement pour cette raison, le partenariat ouvre de nombreuses synergies : les deux organisations ont pour objectif d’opposer des solutions durables au changement climatique et attachent une grande importance à l’innovation, la mise en réseau et l’échange de connaissances. Ce travail implique toujours une coopération et par conséquent l’implication de la société civile, de l’économie, de la politique et de la science.

Le Hub Bern, une source d’inspiration pour la Suisse et au-delà
Les projets du Hub Bern de la Wyss Academy sont particulièrement intéressants, par exemple la modernisation des bâtiments pour parvenir à la neutralité carbone : la maison à énergie positive à Romanshorn, qui date des années 1960 et a été modernisée, produit aujourd’hui plus d’énergie qu’elle n’en consomme pour l’eau chaude, le chauffage, la ventilation et l’électricité du foyer. En parallèle, swisscleantech travaille sur les conditions-cadre du financement de la modernisation des bâtiments, lesquelles intéressent de nombreux propriétaires. Le canton de Berne est impliqué dans les deux avant-projets ; et dans les deux cas, des projets plus avancés sont prévus avec des villes et des cantons partenaires.

Il y aura également de nombreux points de convergence sur les thèmes de l’économie circulaire ou de la neutralité carbone des régions touristiques – la Wyss Academy accompagne la région touristique de l’Oberland Est, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, vers la neutralité CO2. Sur le thème de la neutralité climatique des villes, swisscleantech a récemment participé à l’organisation d’un événement et a invité le 3 mars à un débat sur les voyages durables avec Google Suisse, myclimate, la Haute École de Lucerne et AccorHotels.

 

Un monde juste et durable est possible. Pour lutter contre le changement climatique, il faut une large coalition et une vision partagée qui repose sur des faits. Nous sommes heureux de ce partenariat.

Matthias Schmid-Huberty
COO Wyss Academy for Nature

 

La Wyss Academy for Nature et swisscleantech visent un même objectif : avancer bien plus vite sur la question de la protection du climat. Les deux organisations rassemblent l’économie, la science et la politique. C’est donc avec grande satisfaction que nous échangerons des connaissances et travaillerons ensemble sur des projets concrets.

Fabian Etter
Co-Präsident swisscleantech

 

La Wyss Academy for Nature
La Wyss Academy for Nature à l’Université de Berne est un lieu d’innovation où la recherche, les entreprises, les décideurs politiques et les communautés se réunissent pour élaborer ensemble des solutions pour un avenir durable.

www.wyssacademy.org

L’indépendance par rapport aux énergies fossiles pour la paix et la protection du climat

Dans le cas qui serait le plus simple pour nous mais qui ne serait pas le plus facile pour les populations touchées, on peut imaginer que la résistance farouche du peuple ukrainien pourrait conduire à un changement de régime en Russie. En dehors des sanctions dont l’efficacité reste toujours contestée, l’Occident a les mains liées. Une intervention de l’OTAN conduirait à une escalade imprévisible et continuera vraisemblablement d’être exclue compte tenu des armes nucléaires détenues par la Russie.

S’il y avait un changement de régime constructif en Russie, nous pourrions revenir au business as usual et au plan initial en ce qui concerne la restructuration de notre système d’approvisionnement en énergie fossile.

Il demeure cependant plus probable que le régime russe puisse mettre en œuvre sa stratégie et – même si ce n’est que pour une courte période – occupe toute l’Ukraine ou certaines régions importantes du pays. Le régime russe resterait alors en place, et la question se poserait de savoir ce que cela signifierait pour l’hémisphère occidental – et par conséquent pour notre approvisionnement énergétique.

Le monde occidental serait confronté à une décision difficile : tolèrerait-il ou non l’asservissement d’un pays libre ? S’il le tolérait, il ne se risquerait pas à frapper de sanctions les fournitures de pétrole et de gaz de Russie. Dans ce cas, il faudrait attendre de voir si les autres sanctions auraient ou non un effet durable.

En ce qui concerne l’approvisionnement énergétique, on pourrait espérer dans ce cas que les prix de l’énergie reviennent à la normale – sauf si la Russie mettait sa menace à exécution et réduisait ses livraisons vers l’Europe. Les prix de l’énergie resteraient alors élevés, au moins à court terme, jusqu’à ce que l’on parvienne à remplacer les fournitures de Russie. Malheureusement, cela ne pourrait se faire qu’en s’inclinant devant d’autres potentats autoritaires, cette fois-ci au Proche-Orient.

Il se produirait un effet similaire si l’Europe suivait les États-Unis et imposait un embargo sur le pétrole et le gaz russes. Il ne serait pas possible à court terme de remplacer la totalité des fournitures russes, et cela se ferait au prix fort. Dans le même temps, le marché du pétrole serait coupé en deux : l’un avec le pétrole russe et l’autre sans, le pétrole russe étant vendu avec des rabais substantiels à ceux qui n’auraient toujours aucun scrupule à se faire livrer la drogue hydrocarbures par Poutine. L’effet serait dévastateur, les économies de nombreux régimes autoritaires – en premier lieu la Chine – seraient renforcées car elles bénéficieraient de meilleurs prix du pétrole.

Pour l’économie russe, un tel embargo serait aussi désastreux : le pétrole pourrait en principe être vendu dans le monde entier, mais les infrastructures russes de livraison de gaz sont tournées presque exclusivement vers l’Europe. Avec 56,2 milliards d’euros, les exportations de gaz russes ont représenté environ 40 % des produits de la vente d’énergies fossiles en 2019. Il est difficile d’évaluer dans quelle mesure cet embargo mettrait le régime à genoux, et cela dépendrait aussi beaucoup de la volonté et de la capacité du régime à accroître encore la répression à l’intérieur du pays.

Globalement, il est probable que les prix de l’énergie resteront élevés même si l’Occident renonce à réorienter sa politique énergétique en excluant la Russie. On se souvient des crises énergétiques des années 70, et les craintes d’une récession augmentent, ce que l’on peut comprendre. À cela, on peut répondre que la part des coûts énergétiques dans les consommations intermédiaires de l’économie a baissé depuis 50 ans et que l’économie peut s’adapter à une évolution des prix.

Le fait que les événements récents déclencheront probablement une tendance à l’armement devrait en revanche nous inquiéter. Cette volonté de réarmement se justifie peut-être, mais elle ne doit pas servir de prétexte pour remettre en question l’engagement pris en matière de protection du climat. Des considérations de sécurité plaident d’ailleurs en ce sens si l’on estime que le changement climatique entraînera une déstabilisation dans les zones les plus touchées.

Quel que soit l’angle de vue, les perspectives ne sont pas réjouissantes. Mais une fois de plus, l’analyse montre clairement que nous devons impérativement sortir des sources d’énergie fossiles, et pas uniquement à cause de la crise climatique. La guerre en Ukraine n’est pas le premier cas où notre dépendance a renforcé des dictateurs autocratiques, ceci entraînant de grandes souffrances. Les mesures de l’UE visant à réduire de deux tiers la dépendance au gaz russe ne sont rassurantes qu’à première vue. Nombre de ces mesures prévoient en effet une diversification des approvisionnements en gaz naturel. Le fait que l’UE veuille profiter de la crise actuelle pour accélérer la sortie des énergies fossiles et développer les énergies renouvelables constitue au moins une éclaircie. Mais ce programme révèle aussi que la sortie des énergies fossiles ne se fera pas du jour au lendemain. Il faut des prévisions et une planification sur plusieurs décennies, que l’Italie par exemple a négligées de façon impardonnable. Comme l’Occident s’est focalisé jusqu’à présent sur le gaz naturel, avec la Russie comme fournisseur principal, le pays le plus ensoleillé d’Europe doit maintenant revenir sur sa décision de fermeture des centrales à charbon d’ici 2025. L’Allemagne veut créer de même des réserves de cette manière.

S’agissant de la Suisse, on peut noter que la dépendance directe de la Confédération vis-à-vis de la Russie n’est pas particulièrement importante. Nous nous procurons cependant la majeure partie de nos sources d’énergie sur le marché européen. L’évolution des prix se répercutera intégralement sur la Suisse. Naturellement, la Suisse pourrait contourner d’éventuelles sanctions. Mais cela induirait un préjudice considérable en termes de réputation et l’on découvrirait rapidement que toute la rhétorique de soutien à l’Ukraine serait vide de sens.

Pour le développement des renouvelables et l’indépendance par rapport aux énergies fossiles, les observations ci-dessus s’appliquent également à la Suisse : le développement des énergies renouvelables suisses doit être planifié sur le long terme. Il est d’ailleurs surprenant que l’argument d’une autosuffisance accrue n’ait pas eu plus d’impact l’été dernier lors de la discussion sur la loi sur le CO2. Il faut espérer que celui-ci pèsera davantage lors des prochaines votations après l’expérience douloureuse de cet hiver.

Un fait demeure : il sera difficile de sortir de l’approvisionnement énergétique fossile à court terme, mais à moyen terme cela est faisable ; cela profitera également à l’économie dans son ensemble car cette stratégie créera des emplois et réduira des dépendances hautement problématiques en termes de politique extérieure et de politique climatique.

Eine nachhaltige Zukunft fürs Reisen

Beim Thema Nachhaltigkeit geht Google mit ambitionierten Zielen voran: Bis 2030 möchte Google die eigenen Rechenzentren und Standorte rund um die Uhr mit CO2-freier Energie betreiben.

Zudem möchte Google mehr als eine Milliarde Nutzer*innen ermöglichen, ihren eigenen CO2-Footprint zu senken. Um dies zu erreichen, bietet Google eine Reihe von neuen Produktfeatures, die Nutzer*innen die Entscheidung für nachhaltige Optionen insbesondere beim Thema Reisen erleichtern können. Dazu gehören Tools, die umweltfreundlichere Alternativen für Flüge und Hotels aufzeigen, sowie eine umweltfreundliche Routenplanung auf Google Maps.

Und eine dieser klimafreundlichen Innovationen hat ihren Ursprung in der Schweiz: Im Rahmen einer Kooperation mit Forschenden der ETH Zürich haben Software-Entwickler*innen bei Google Schweiz das Flugsuchportal Google Flights um eine neue Funktion ergänzt, mit der sich die Flugoptionen für eine Route innerhalb mehrerer europäischer Länder nun auch nach CO2-Emissionen sortieren lassen. Ein spannendes Beispiel einer klimaschonenden Option für Reisende "made in Switzerland".

Der Flugverkehr hat einen wesentlichen Einfluss auf die Erderwärmung. 2% der vom Menschen verursachten CO2-​Emissionen entstehen durch Flugzeuge, die zudem zur Bildung von Zirruswolken beitragen, welche die Klimaerwärmung noch verstärken. Dennoch wurde international bislang nur wenig unternommen, um die Luftfahrtindustrie mit den Zielen des Pariser Klima-​Abkommens in Einklang zu bringen. Das  globale CO2-​Reduktions- und Kompensations-​System «Carbon Offsetting and Reduction Scheme in International Aviation» sieht zwar ein klimaneutrales Wachstum der Branche ab 2020 vor – allerdings bis 2026 nur auf freiwilliger Basis. Wie man den Einfluss des globalen Flugverkehrs aufs Klima nachhaltig reduzieren kann, wurde und wird an der ETH Zürich unter anderem im Rahmen der Initiative on the Decarbonisation of Aviation oder der Mobilitätsplattform untersucht. Durch das Forschungsprojekt hat sich auch eine Kooperation mit Google entwickelt.  Die ETH-Forschenden arbeiteten dabei eng mit dem Google Flights Team in Zürich zusammen.

So verfügt das Flugsuchportal Google Flights seit Kurzem über eine neue Funktion, mit der sich die Flugoptionen für eine Route innerhalb mehrerer europäischer Länder nun auch nach CO2-​Emissionen sortieren lassen. Sundar Pichai, CEO von Alphabet/Google, stellte das Projekt vor einigen Monaten höchstpersönlich vor.

 

In Google Flights kann man neu die CO2-Emissionen nach Flug – und nach Sitzplatz – einsehen.

 

In Google Flights stehen somit Informationen zu CO2-Emissionen zur Verfügung. Für jeden Flug kann man sich pro Sitzplatz die damit verbundenen Emissionen anzeigen lassen und schnell Optionen mit geringerem CO2-Ausstoss finden. Und bei der Suche nach einem Hotel werden Informationen zu dessen Nachhaltigkeitsmassnahmen angezeigt, von der Abfallreduktion über Wassersparmassnahmen bis hin zur Green Key- oder EarthCheck-Zertifizierung.

Diese Auswahl von nachhaltigen Optionen kann ein wichtiger Schritt sein, um Menschen, die sich für einen Flug interessieren, direkt bei der Auswahl von Flügen über die Klimaauswirkungen zu informieren.

Nachhaltige Mobilität

Neue Tools unterstützen Reisende somit zunehmend nachhaltige Reiseentscheidungen – von der Flugbuchung bis zur Wahl der Unterkunft – zu treffen.

Die Fahrt mit dem Auto ist eine der CO2-intensivsten Entscheidungen, die Menschen täglich treffen. Seit Oktober 2021 wird Google Maps daher in den USA und ab 2022 auch in Europa standardmässig die Route mit den geringsten CO2-Emissionen anzeigen, wenn die geschätzte Ankunftszeit mit der schnellsten Route vergleichbar ist. Bei Google schätzt man, dass dadurch über eine Million Tonnen CO2-Emissionen pro Jahr eingespart werden können – das entspricht dem Wegfall von über 200.000 Autos auf der Strasse – und dass die Menschen durch den geringeren Kraftstoffverbrauch auch Geld sparen.

Künstliche Intelligenz für effizientere Ampelschaltungen

In Google Maps können Nutzer*innen stets die umweltfreundlichste Route auswählen. Das Technologieunternehmen arbeitet aber auch daran, dass die Autos, die weiterhin unterwegs sind, umweltfreundlich sind. In der Suche erleichtern wir die Anzeige von Hybrid- und Elektrofahrzeugen, den Vergleich mit benzinbetriebenen Modellen und die Suche nach Rabatten, um die tatsächlichen Kosten vor dem Kauf zu ermitteln. Diese Funktionen werden noch in diesem Jahr in den USA eingeführt, weitere folgen im Jahr 2022.

Natürlich ist die nachhaltigste Entscheidung oft die, gar kein Auto zu kaufen. Aus diesem Grund führt Google Maps einfachere Navigationsfunktionen für Velofahrer ein und erleichtert die Suche nach Velos und Scootern in über 300 Städten auf der ganzen Welt, darunter auch in Zürich als erste Schweizer Stadt.

Gleichzeitig suchen die Google Teams nach Wegen, um die Routen in gesamten Städten effizienter zu gestalten, indem erste Forschungsergebnisse mit künstlicher Intelligenz zur Optimierung der Effizienz von Verkehrsampeln genutzt werden. Google hat diese Technologie zur Vorhersage von Verkehrsbedingungen und zur Optimierung von Ampelschaltungen in Israel erprobt und konnte eine Verringerung des Kraftstoffverbrauchs und der Wartezeiten an Kreuzungen um zehn bis 20 % feststellen. Das Potenzial, welches sich hier bietet, ist riesig.

Mehr nachhaltige Optionen beim Reisen mit Google

Bei all diesen Bemühungen ist es stets das Ziel von Google, die Entscheidung der Nutzer*innen für nachhaltige Optionen einfacher zu gestalten. Auf individueller Ebene mögen diese Entscheidungen klein erscheinen, aber wenn man sie über alle Google Produkte hinweg multipliziert, ergeben sie grosse Einsparpotenziale.

Nur durch gemeinsames Vorgehen kann das Voranschreiten des Klimawandels verlangsamt und abgeschwächt werden – und Google wird auch künftig nach innovativen Wegen suchen, wie Tools und Technologien uns Allen dabei helfen können, bewusstere und nachhaltigere Optionen beim Reisen zu treffen.

Nachhaltiges Reisen & Mobilität – eine herausgeforderte Branche auf dem Weg zur CO2-Neutralität

Die Partnerschaft von Google Schweiz und swisscleantech fokussiert mitunter auf Best Practices von Google, die mit der swisscleantech-Community geteilt werden – so findet am Donnerstag, 10. März eine Online-Veranstaltung mit Patrik Reali, Engineering Manager Travel Sustainability von Google Schweiz statt, der Herausforderungen und Chancen rund um Google Flights aufzeigen wird:

Zur Veranstaltung und zum Programm

 


Quellen

Building a sustainable future for travel (Google Blogpost)
Mehr nachhaltige Optionen mit Google (Google Blogpost)
Our third decade of climate action: Realizing a carbon-free future (Google Blogpost)
Sustainable with Google (Press Kit Oktober 2021)
Jedes Kilogramm CO2 zählt (ETH Zürich News)

Un nouveau fonds pour relancer la modernisation des bâtiments

La Suisse doit atteindre la neutralité climatique d’ici 2050, c’est ce qu’exige l’Accord de Paris sur le climat et qui a été confirmé récemment par le Conseil fédéral. Pour parvenir à cet objectif, 3 pour cent des bâtiments devraient faire l’objet d’une rénovation énergétique tous les ans. Mais ce taux est inférieur à 1 pour cent depuis des années. A ce rythme, l’ensemble du parc immobilier ne sera pas climat compatible avant le 22esiècle.

Si les propriétaires ne modernisent pas leurs bâtiments pour qu’ils deviennent climatiquement neutres, ils risquent que leurs biens immobiliers se dévalorisent. Cela n’affectera pas uniquement le climat, le logement dont les particuliers sont propriétaires représente en effet une partie importante de leur patrimoine.

Les propriétaires de biens immobiliers n’entreprennent pas de mesures énergétiques pour différentes raisons. D’une part, l’investissement ponctuel est très important. D’autre part, les fenêtres, façades et toits ont une durée de vie de 30 ans et plus. Les propriétaires ne calculent cependant que sur 10 à 15 ans et, dans cette vision à court terme, cela ne vaut souvent pas le coup de moderniser. Si l’on calcule sur l’ensemble du cycle de vie, l’investissement devient en revanche tout à fait rentable. C’est ce que montrent les calculs effectués par la société de conseil bs2 sur un quartier avec plusieurs immeubles d’habitation.

Sortir de ce dilemme
Que faut-il pour sortir de ce dilemme ? Avec des experts du bâtiment et de la finance, swisscleantech a développé une nouvelle approche pour le financement de la modernisation des bâtiments. Il est possible de l’envisager sous la forme d’un fonds suisse pour la modernisation des bâtiments.

Le fonds propose un crédit aux maîtres d’ouvrage qui sont prêts à procéder à une modernisation énergétique de leurs biens immobiliers. L’argent est utilisé pour des investissements énergétiques dans l’enveloppe extérieure et la technique du bâtiment qui ont une durée de vie longue. Le fonds doit être alimenté par des assurances, des caisses de pension et des banques. Pour minimiser les risques des bailleurs de fonds, l’État prend en charge le risque de défaillance lié à la longue durée du crédit. En contrepartie, l’État en tire un bénéfice car cela permet de remplir les obligations liées à l’Accord de Paris sur le climat dans le secteur du bâtiment. 

Crédit sur l’ensemble du cycle de vie
Avec la solution du fonds, les propriétaires concluent un contrat de long terme et s’engagent à payer chaque année un montant fixe pour l’amortissement et les intérêts. Par rapport aux hypothèques classiques, il y a une différence essentielle : le crédit est remboursé sur la totalité du cycle de vie de l’investissement. Les propriétaires sont ainsi assurés face aux variations des prix de l’énergie et à la hausse des taxes sur le COet ils équipent leur bâtiment pour l’avenir. Les établissements financiers peuvent placer leurs capitaux à long terme et de manière efficace pour le climat, ce qui est particulièrement important vu la faiblesse persistante des taux d’intérêt.

Discussions approfondies avec les parties prenantes et clarifications supplémentaires
Cette idée, lancée en 2019, a été discutée avec de nombreux experts et parties prenantes politiques. Compte tenu du grand nombre de réactions positives, swisscleantech a décidé en 2020 de poursuivre le projet. Avec la Haute École de Lucerne, une étude est en cours depuis avril 2020 pour examiner comment un tel fonds pourrait être concrétisé. Pour cela, il faut non seulement clarifier des questions économiques, mais aussi étudier en détail quels seraient les droits et obligations des intervenants. Les discussions ont confirmé ce que l’on avait présupposé, à savoir que de tels crédits à long terme ne pourraient être octroyés que si l’État est prêt à assumer un risque à long terme. Cette prise de risque par l’État serait néanmoins pertinente ; en effet, si nous ne transformons pas notre parc immobilier en temps voulu pour parvenir à la neutralité CO2, cela représentera un risque macroéconomique encore plus important.

Projet pilote dans la région de Berne
Les premiers calculs de risques effectués dans le cadre du projet indiquent que le risque de construction assumé par l’État est relativement faible. L’intérêt de l’État est donc considérable. Les cantons de Berne et de Zurich ainsi que les villes de Berne et de Lucerne participent aux coûts du projet. Un avant-projet a été achevé en juillet 2021 et un rapport final correspondant a été publié.

Il s’agit maintenant de clarifier les détails dans d’autres étapes. Pour ce faire, trois projets plus avancés seront lancés en collaboration avec la Haute école de Lucerne. Sous le patronage de la ville de Berne, le concept doit être testé à titre d’exemple avec des propriétaires intéressés, la couverture des risques n’étant pas prise en charge par la ville, mais par le fonds écologique. En collaboration avec le canton de Lucerne, on examine en parallèle les possibilités d’ancrer de telles couvertures de risques dans les lois cantonales. D’autres études importantes suivront dans le cadre du projet de recherche InnoSuisse «RENOWAVE». Il s’agit notamment d’étudier l’acceptation du marché et d’établir un modèle de risque. Il s’agit de prendre en compte non seulement les risques de défaillance classiques, mais aussi les risques systémiques, comme par exemple une forte hausse de l’inflation.

 

Informations complémentaires sur le fonds de modernisation: Synthèse, Document de réflexion et Présentation

un article du rapport annuel
rapport annuel 2021

Lidl Suisse rejoint swisscleantech

L'association économique swisscleantech compte plus de 500 adhérents de toutes les branches. Le détaillant Lidl Suisse vient s'y ajouter avec effet immédiat. Cette association économique active dans toute la Suisse s'engage pour une économie climat compatible, avec pour objectif que la Suisse devienne neutre en CO2 d'ici 2050 au plus tard.

Priorité à la durabilité
Pour le détaillant Lidl Suisse, la protection du climat est un thème prioritaire depuis des années. Des étapes importantes ont déjà été franchies : Lidl Suisse est le premier grand détaillant de Suisse à compenser l'ensemble de son empreinte carbone au sein de l'entreprise, ce qui lui permet d'afficher un bilan carbone neutre depuis 2015 déjà. En outre, le détaillant alimentaire a réussi à réduire de moitié ses émissions de CO2 d'exploitation relatives entre 2013 et 2019.

Lidl Suisse poursuit aussi son objectif d'approvisionner tous ses magasins sans avoir recours aux combustibles fossiles d'ici 2030. Aujourd'hui, plus de 50 % des kilomètres de transport sont déjà effectués sans diesel et avec des technologies de propulsion alternatives. Le nouvel adhérent a fait progresser depuis des années les conditions-cadres d’une logistique sans énergies fossiles et swisscleantech a déjà accompagné Lidl Suisse sur une partie de cette feuille de route politique. Cet engagement commun est désormais renforcé par le partenariat et étendu à d'autres domaines thématiques.

Avec une diminution annuelle moyenne de 18,2 % des émissions de gaz à effet de serre, Lidl Suisse a atteint la 9e place du classement « Les entreprises suisses écoresponsables 2021 » réalisé par Bilanz, Le Temps et le fournisseur de données Statista.

Jour après jour, Lidl Suisse met tout en œuvre pour rendre les achats durables accessibles à tous et abordables pour tous les budgets. Une exigence dont la direction se porte aussi personnellement garante : en rejoignant le mouvement CEO4Climate lancé par swisscleantech, Torsten Friedrich, CEO de Lidl Suisse, souligne également son engagement personnel en faveur d'une politique climatique efficace pour l'économie suisse et se réjouit de l’adhésion à l’association économique :

Nous sommes convaincus que l'économie doit et peut apporter sa contribution à la réalisation des objectifs de l'Accord de Paris. Pour que nous puissions fournir à nos clientes et clients des produits et des services durables, nous avons besoin de conditions-cadres fiables et favorables à la protection du climat. Je suis donc particulièrement heureux que nous rejoignions swisscleantech et que nous puissions ainsi renforcer encore notre engagement dans ce domaine à l'avenir.

Torsten Friedrich
CEO Lidl Schweiz

 

Fabian Etter, co-président de swisscleantech ajoute :

Le commerce de détail joue un rôle central dans la réalisation des objectifs climatiques. Nous sommes donc très heureux de pouvoir compter parmi nos adhérents Lidl Suisse, une entreprise qui marque de son empreinte les activités de protection climatique du commerce de détail.

Fabian Etter
Co-président swisscleantech

À propos de Lidl Suisse
La qualité, la fraîcheur et l'authenticité suisse caractérisent l'assortiment unique de Lidl Suisse. L'efficacité définit le monde de Lidl. Ceci garantit un meilleur rapport qualité‐prix et constitue la base du développement durable quotidien – qui bénéficie à tout un chacun.

Lidl Suisse opère deux centres de distribution, l'un situé à Weinfelden (TG) et l'autre à Sévaz (FR). Ils livrent plus de 160 magasins dans toute la Suisse, d’autres sont prévus au cours des prochaines années. L'entreprise emploie plus de 4500 collaborateurs.

www.corporate.lidl.ch.

À propos de swisscleantech
swisscleantech rassemble des entreprises soucieuses des enjeux climatiques. Ensemble, nous visons à mobiliser les responsables politiques et la société pour une Suisse neutre en CO2. Nous sommes leader sur le thème de la politique énergétique et climatique et présentons des solutions pour une économie climat compatible. L’association compte plus de 500 adhérents issus de toutes les branches, dont plus de 50 associations. Avec les associations affiliées, swisscleantech représente plus de 24 000 entreprises suisses et environ 400 000 collaborateurs·trices d’adhérents directs.
Pour toutes questions
Medienstelle
Dunantstrasse 15
8570 Weinfelden
media@lidl.ch
Pour toutes questions

Christian Zeyer
Directeur
swisscleantech
christian.zeyer@swisscleantech.ch

 
 

Le Conseil fédéral veut une procédure d’approbation plus rapide – 3:1 pour l’approvisionnement en électricité d’hiver

Le Conseil fédéral répond ainsi au souhait des producteurs d’énergie d’alléger la procédure d’autorisation. Cela doit éviter que les procédures d’autorisation ne traînent parfois pendant des décennies – l’un des principaux obstacles actuellement au développement de grandes installations de production d’énergie.

Parallèlement, le Conseil fédéral veut aussi simplifier l’obtention d’une autorisation pour des installations solaires sur les façades. Le Conseil fédéral ouvre ainsi trois portes pour rendre l’approvisionnement en électricité d’hiver plus fiable : les énergies hydraulique et éolienne de même que les installations solaires sur les façades peuvent en effet contribuer significativement à établir une base stable pour l’approvisionnement en électricité d’hiver.

Même si, à l’avenir, les décisions sont prises plus rapidement, cela ne suffira pas : les âpres discussions sur la mise en balance des intérêts ne seront pas tranchées pour autant. Il faudra davantage de dialogue entre les producteurs d’énergie et la société civile. Si l’on évite d’adopter des positions extrêmes, de nombreuses intérêts communs émergeront et des solutions pouvant rassembler des majorités seront possibles. Un compromis constructif pourrait par exemple être trouvé en mettant en balance la production d’électricité d’hiver et la biodiversité ou la protection des paysages.

Si nous nous mettions d’accord sur le fait que l’approvisionnement en électricité d’hiver est l’enjeu majeur de la transition énergétique – alors qu’il y aura vraisemblablement des excédents d’électricité en été – et si nous admettions qu’un changement climatique incontrôlé modifierait les paysages de façon plus drastique que des installations de production d’énergie, cela pourrait ouvrir la porte à un compromis.

Le débit résiduel pourrait ainsi être augmenté en été pour favoriser la biodiversité du réseau hydrographique. En contrepartie, ailleurs, des compromis seraient faits au détriment de la biodiversité et de la protection du paysage. Des réflexions similaires pourraient aussi être conduites concernant l’éolien. Dans tous les cas, un renforcement du dialogue s’impose.

 

Communiqué du Conseil fédéral

 

Sur ce sujet:
8 mesures pour sécuriser l’avenir de l’approvisionnement en électricité de la Suisse

Acte modificateur unique : l’évaluation de swisscleantech

Dans la législation, de nombreux de points de détail continuent de faire obstacle à la transition énergétique. Les systèmes de stockage par batteries, décentralisés, utiles au système, sont toujours désavantagés par des taxes, bien qu’il apparaisse de plus en plus clairement que les batteries joueront à l’avenir un rôle essentiel pour stocker jusqu’à la nuit l’électricité solaire produite le jour et atténuer rapidement les pics de charge et de production.

Il faut également changer de système concernant la rémunération de l’électricité solaire provenant des petites installations privées ; lorsque la rétribution est versée par les fournisseurs d’électricité locaux, cela conduit en effet à une prolifération anarchique à l’échelle de la Suisse. Parallèlement, s’agissant des tarifs du réseau, le renforcement du principe de tarification en fonction de la puissance pourrait torpiller la rentabilité de ces installations. Cette question doit être examinée avec beaucoup d’attention.

swisscleantech fait également de nouvelles propositions : concernant l’encouragement des installations hydroélectriques, nous présentons pour la première fois notre nouveau mécanisme de vente aux enchères pour l’électricité en hiver.

Prise de position de swisscleantech sur l’acte modificateur unique (PDF)

11-Punkte-Programm zur Photovoltaik: Gut gezielt und nicht ganz im Schwarzen

swisscleantech unterstützt es, die Ziele für erneuerbare Energien zu erhöhen, schlägt jedoch vor, anstelle des separaten Ziels für Photovoltaik ein Ziel für die Winterstromversorgung festzulegen. Ausserdem empfiehlt der Wirtschaftsverband, das Ziel zum Ausbau der Photovoltaik mit neuen Ideen zur Finanzierung der Gebäudemodernisierungen zu verbinden. So entsteht die Möglichkeit, die dringend notwendige Optimierung und Modernisierung des Schweizer Gebäudeparks mit dem Ausbau der Photovoltaik zu kombinieren und damit gleichzeitig auch die Winterstromversorgung zu adressieren.

Eine ganzheitlichen Photovoltaikstrategie muss zum Ziel haben, möglichst schnell eine grosse Anzahl von Dächern möglichst vollflächig mit Photovoltaikanlagen zu versehen. Dabei muss darauf geachtet werden, dass diese Anlagen auf Dächern montiert werden, welche über eine ausreichende Dämmung verfügen. Ansonsten besteht die Gefahr, dass längerfristig Angebot und Nachfrage auseinanderklaffen: Im Winter wird viel Energie wegen schlechter Dämmung verbraucht, während im Sommer sehr viel Energie mit Photovoltaik produziert wird. Die Forderung muss daher lauten: Vollflächige Photovoltaikanlagen auf gut gedämmten Dächern fördern.

Eine Ausbaustrategie muss deshalb die Hauseigentümer*innen dabei unterstützen, integrierte Projekte zu realisieren, welche beides zum Ziel haben: Photovoltaik und Dämmung. Geschickt austariert ergibt sich daraus noch ein volkswirtschaftlicher Nebengewinn: Unter neu gedämmten und gedeckten Dächern kann zusätzlicher, dringend benötigter Wohnraum geschaffen werden. Auf dem Weg zu der Umsetzung einer solchen 1-Million-Dächer-Strategie sind viele der geforderten Aspekte im 11-Punkte-Papier wichtige Voraussetzungen. Lokale Energiegemeinschaften helfen, den Strom dezentral zu nutzen und damit das Übertragungsnetz zu entlasten. Und einheitliche Einspeisetarife unterstützen die Hauseigentümer*innen bei ihrer Kalkulation und sorgen dafür, dass der Zubau schweizweit vergleichbar stattfindet. Dass die Bewilligungspraxis einfacher werden sollte, versteht sich von selber – es ist erstaunlich, dass diese Forderung auch nach Jahren immer noch notwendig ist.

Eine Verpflichtung zum Bau von Solaranlagen muss jedoch mit Augenmass betrachtet werden. Wir stimmen mit Swissolar dahingehend überein, dass die aktuell verfügten kantonalen Forderungen nicht ausreichen werden, um den Zubau schnell genug voranzutreiben. Eine solare Zubaupflicht mit genügender Schärfe würde jedoch den demokratischen Prozessen nicht standhalten. Viel zielführender ist es, eine zurückhaltende Zubaupflicht um finanzielle und planerische Rahmenbedingungen zu ergänzen. So gelingt es, Hauseigentümer*innen für vollflächige Photovoltaikanlagen zu gewinnen und der Energiewende weiter Schub zu geben.

 

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